Une frappe aérienne a ciblé mardi soir un centre de migrants dans la banlieue de la capitale libyenne Tripoli, faisant au moins 40 morts, selon les autorités de la santé.
Malek Mersek, porte-parole du ministère de la Santé du gouvernement libyen reconnu par l’ONU, a fait savoir mercredi matin que 40 personnes ont été tuées et 80 autres blessées lors d’un raid aérien contre un centre de détention dans le quartier de Tajoura, à environ 15 km à l’est du centre-ville de Tripoli sur la côte méditerranéenne.
Les détails de la frappe ne sont pas connus dans l’immédiat.
Peu après la frappe, le gouvernement d’union nationale, basé à Tripoli, a publié un communiqué accusant l’Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par le maréchal Khalifa Hafta, d’avoir mené cette attaque meurtrière. L’ANL, siégeant dans l’est de la Libye, mène depuis avril une campagne pour arracher le contrôle de Tripoli au gouvernement de Fayez Sarraj.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé ses inquiétudes envers cette attaque. “Les civils ne devront jamais être ciblés”, a affirmé le bureau du HCR en Libye sur son compte Twitter.
La Libye est un lieu de départ principal pour les migrants sans papiers en provenance de pays africains et arabes qui tentent d’atteindre l’Europe par voie maritime, mais de nombreux d’entre eux ont été arrêtés par les garde-côtes libyens financés par l’Union européenne et sont détenus dans des centres de détention en Libye.
Le ministre tunisien de la Défense, Abdelkrim Zbidi, et le chef d’Etat major des armées italiennes, le général Enzo Vecciarelli, se sont entretenus mardi à Tunis, pour discuter de la coopération tuniso-italienne dans les domaines militaire et de développement durable, ainsi que de la situation sécuritaire dans le région, a-t-on appris auprès du ministère tunisien de la Défense.
“La coopération tuniso-italienne est caractérisée par une dimension de développement, notamment à travers le projet Rjim Maâtoug (sud de Tunisie), le projet de développement intégral dans la localité El Mohdeth (province de Kebili, au sud-ouest) et le Centre de formation professionnelle de plongée et travaux sous-marins à Zarzis au sud-est)”, a déclaré M. Zbidi.
Il a par ailleurs fait entendre que “la lutte contre le terrorisme transfrontalier ne réside pas seulement dans la solution sécuritaire, mais requiert aussi un traitement de ce fléau dans le cadre d’une approche globale qui prend en considération les aspects politique, économique, social et éducatif sur la base d’un partenariat entre les pays des deux rives de la Méditerranée”.
Pour ce qui est de la situation en Libye, le responsable tunisien a insisté que son pays “se tient à égale distance des parties en conflit”, et “le dialogue est le meilleur moyen de résoudre la crise libyenne”, dit-il.
Le chef d’Etat major des armées italiennes a pour sa part souligné que “l’Italie continue de soutenir la Tunisie et d’interagir avec les défis sécuritaires et de développement auxquels elle fait face (…) l’Italie partage la même vision que celle de la Tunisie en ce qui concerne la situation dans la région, et tout particulièrement en Libye”.
Selon lui, “le dialogue entre les différentes parties libyennes et un cessez-le-feu immédiat sont les seuls moyens de rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays ami”.
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