La Somalie a officiellement demandé à l’ONU de mettre fin à sa mission politique sur son territoire d’ici octobre, avant l’expiration de son mandat. Cette décision surprise survient après plus d’une décennie de présence de la Mission d’assistance des Nations unies en Somalie (Manusom) dans le pays.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité et au Secrétaire général de l’ONU António Guterres, le ministre somalien des Affaires étrangères, Ahmed Moallim Fiqi, a invoqué un « examen approfondi de nos priorités stratégiques » pour justifier cette demande de retrait de l’ONU du territoire somalien. Il a appelé à « la conclusion rapide des procédures nécessaires pour mettre fin à la mission avant la fin du mandat » le 31 octobre.
La Manusom a été créée en 2013 pour soutenir la Somalie dans sa transition vers la démocratie après des décennies de guerre civile. La mission a collaboré avec les forces de maintien de la paix de l’Union africaine (ATMIS) pour lutter contre le groupe terroriste shebab et appuyer les efforts de stabilisation du pays.
La décision de la Somalie de mettre fin à la mission de l’ONU s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement somalien et la communauté internationale. Mogadiscio reproche à l’ONU son manque d’efficacité dans la lutte contre le groupe shebab et critique l’ingérence perçue dans les affaires intérieures du pays.
De son côté, l’ONU a exprimé sa préoccupation face à la décision de la Somalie. Soulignant même que la Manusom a joué un rôle important dans les progrès réalisés par le pays, ces dernières années. Le Secrétaire général Antonio Guterres a appelé à un dialogue constructif entre les autorités somaliennes et les Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable.
L’avenir de la mission de l’ONU en Somalie reste incertain. La décision finale reviendra au Conseil de sécurité, qui devra évaluer les besoins du pays et les options disponibles pour soutenir la Somalie dans sa marche vers la paix et la stabilité. En attendant, cette décision soulève des questions sur l’avenir de la Somalie et sur le rôle de la communauté internationale dans la région.
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