Au moins neuf personnes ont été tuées dans une série d’attentats suicide lundi soir à Diffa, la capitale régionale du sud-est nigérien, proche du Nigeria, a indiqué mardi à l’AFP un élu local.
“Trois kamikazes se sont faits exploser, pour le moment il y a neuf morts et des blessés”, a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un élu de la région de Diffa, cible régulière d’attaques des islamistes de Boko Haram.
Les kamikazes “deux jeunes femmes et un homme” ont fait exploser leur ceinture d’explosifs en différents endroits de la ville, a expliqué l’élu, en précisant qu’une “makaranta”, une école coranique, basée dans un quartier populaire de la ville, avait été l’une des cibles.
Les lieux des attentats sont “bouclés par les forces de sécurité qui “ratissent” la ville “afin de la sécuriser”, a confié à l’AFP une source sécuritaire
Selon les réseaux sociaux, “trois explosions” ont été entendues “aux environs de 22 heures (21 heures GMT) à Diffa Koura”, un vieux quartier de la ville.
Ces attaques surviennent alors que le président nigérien Mahamadou Issoufou a entamé lundi une tournée européenne qui l’a conduit à Paris lundi et à Bruxelles mardi.
Elles interviennent après plusieurs mois d’accalmie dans la région de Diffa, théâtre depuis février 2015 de nombreuses attaques de Boko Haram basé dans le nord-est du Nigeria voisin.
Fin avril, Niamey avait annoncé qu’une opération militaire régionale d’envergure était “en cours” dans le bassin du lac Tchad (commun au Niger, au Tchad, au Nigeria et au Cameroun) pour débarrasser la zone “des résidus” de Boko Haram.
Avec AFP
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