L’homme qui a attaqué deux policiers mardi matin à Liège (est de la Belgique) les a d’abord agressés au couteau avant de s’emparer de leurs armes de service pour les abattre, a indiqué le procureur de Liège Philippe Dulieu lors d’une conférence de presse.
Les deux policiers, dont les identités n’ont pas été précisées, ont d’abord été “agressés par l’arrière”, recevant “de multiples coups de couteaux”, a dit M. Dulieu.
L’assaillant “s’est ensuite emparé de leurs armes de services”, qu’il a utilisées pour les tuer, a poursuivi le procureur du Roi.
Un homme de 22 ans passager d’une voiture en stationnement dans le quartier a ensuite été tué également par l’assaillant, décrit dans les médias comme un délinquant né en 1982, tout juste sorti de prison. Initialement, le parquet de Liège avait identifié cette victime comme une passagère.
Dans un second temps, après la courte prise d’otage qui a suivi le triple meurtre, “plusieurs” autres policiers ont été “blessés aux jambes”, a ajouté M. Dulieu. L’assaillant a finalement été abattu par les forces de l’ordre.
Le gouverneur de la province de Liège a indiqué de son côté que la prise d’otage qui a suivi la fusillade avait eu lieu dans un lycée. “Les élèves sont en sécurité et aucun n’a été blessé”, a-t-il écrit sur Twitter.
La Belgique, frappé par des attentats jihadistes qui ont fait 32 morts le 22 mars 2016, a été depuis le théâtre de plusieurs agressions contre des militaires ou des policiers.
La dernière attaque considérée comme “terroriste” s’est produite le 25 août 2017 : un homme de 30 ans d’origine somalienne a agressé des soldats au couteau, blessant légèrement un d’eux, en criant “Allah Akbar” en plein coeur de Bruxelles. Il a été abattu.
Le 6 août 2016, un Algérien vivant en Belgique avait attaqué à la machette deux policières devant l’hôtel de police de Charleroi (sud) aux cris de “Allah Akbar”, les blessant au visage et au cou avant d’être abattu. Le groupe Etat islamique (EI) avait revendiqué cette attaque le lendemain.
En septembre 2016, c’est dans la commune bruxelloise de Molenbeek que deux policiers avaient reçu des coups de couteau sans toutefois être blessés, grâce au port d’un gilet pare-balles.
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