Au quatrième tour de scrutin, les cardinaux ont élu, hier jeudi 8 mai 2025, Robert Prévost, « Léon XIV », de nationalité américaine, âgé de 69 ans.
L’Église catholique a un nouveau pape. Il s’agit de Robert Prevost, qui vient en remplacement du pape François, décédé il y a quelques jours, plus précisément le lundi 21 avril 2025. L’élection du nouveau pape de l’Église catholique met ainsi fin à un bref conclave qui aura duré deux jours. L’élection rapide du nouveau pape est un « signe de l’unité de l’Église ». 
Une fumée blanche s’échappait de la cheminée de la chapelle Sixtine au Vatican quelques minutes après 18 heures. heure locale, marquant l’élection du pape Léon XIV, le premier Américain à être élu à la tête de l’Église catholique. Les 133 cardinaux électeurs ont pris une décision après deux jours de conclave, comme cela s’était produit avec Benoît XVI en 2005 et François en 2013.
Robert Francis Prevost, né aux États-Unis d’Amérique, élu pour succéder au pape François, a répété dix fois le mot « paix » lors de son discours prononcé place Saint-Pierre. Le terme résonne aujourd’hui autrement avec ce qui était la réalité internationale au moment de l’élection de son prédécesseur.
Le mot « paix », qu’il a ostensiblement répété, pas moins de dix fois, résonne aujourd’hui autrement avec ce qui était la réalité internationale au moment de l’élection de François. En 2013, il n’y avait ni guerre en Ukraine ni dévastation sans précédent de Gaza. L’organisation Etat islamique n’avait pas encore imposé son joug dans une partie de la Syrie et de l’Irak. Pourtant, le pape argentin, qui voyait monter ce qu’il appelait « une troisième guerre mondiale par morceaux », avait progressivement fait de la « paix » une valeur absolue.
En prenant le nom pontifical de Léon, ce dernier se réclame enfin d’un courant social de l’Eglise, par référence à Léon XIII et à son encyclique historique Rerum novarum, qui avait fait entrer la question sociale et ouvrière dans le magistère de l’Eglise catholique. Pour François, la question sociale était d’abord celle des « sans », les « sans-toit », « sans-travail » et « sans-terre ». Léon XIV, qui est à la fois d’Amérique du Nord et du Sud, aura sans doute une vision un peu différente. 
Le cardinal Robert Francis Prevost se distingue comme une figure qui se distingue par son expérience internationale et sa proximité avec le pape François.
C’est une figure imposée de l’immédiat après-conclave : après une période où s’affichent les divergences de vues, il incombe au pape, élu jeudi 8 mai, de rassurer quant à l’unité de l’Eglise. Le mode de scrutin lui-même, qui requiert une majorité des deux tiers, a été pensé pour éloigner l’ombre de la division.
La tâche la plus immédiate du successeur de François sera de poursuivre les travaux du synode sur la synodalité, cette grande assemblée qui a réfléchi à l’avenir d’une Eglise plus inclusive, en 2023 et en 2024.
Par Guylain Gustave Moke
