Les 4 et 5 juin 2024, Séoul, la capitale de la Corée du Sud, sera le théâtre d’un événement historique : le premier Sommet Corée-Afrique. Réunissant de nombreux chefs d’État et de gouvernement africains, des représentants d’organisations internationales et des chefs d’entreprises coréens, ce sommet suscite de vives attentes pour l’avenir de la coopération entre les deux continents.
À l’ouverture du sommet, Yoon Suk Yeol s’est engagé à ce que la Corée du Sud double son aide publique au développement en faveur de l’Afrique pour atteindre 10 milliards de dollars d’ici à 2030, et à fournir 14 milliards de dollars de financements à l’exportation pour aider les entreprises coréennes à développer leurs échanges commerciaux et leurs investissements sur le continent.
Yoon Suk Yeol avait indiqué plus tôt qu’il existait «une myriade de projets viables pour lesquels la Corée et l’Afrique peuvent collaborer dans tout le secteur des infrastructures». Cela pourrait inclure «la construction de routes, de chemins de fer, d’aéroports et de ports, des systèmes de villes intelligentes, y compris des transports intelligents, et l’établissement de plans directeurs», avait-il ajouté. La Corée veut aussi collaborer avec le continent africain pour avoir accès à ses abondantes ressources minérales, comme le cobalt ou le platine, importantes pour des secteurs technologiques allant de la fabrication de véhicules électriques à l’industrie de la défense.
Le renforcement du partenariat économique entre l’Afrique et la Corée du Sud est le premier objectif de ce Sommet historique qui se tient à Séoul. La Corée du Sud, 12ème puissance économique mondiale, est un partenaire commercial de plus en plus important pour l’Afrique. Le sommet devrait permettre de sceller de nouveaux accords de coopération dans des domaines clés tels que le commerce, l’investissement, les infrastructures et la technologie.
Le soutien à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) vise à créer un marché unique africain de plus d’un milliard de consommateurs. C’est un projet ambitieux qui pourrait transformer l’économie du continent. La Corée du Sud a déjà exprimé son soutien à la ZLECAf et le sommet devrait permettre de concrétiser cet engagement.
Lancée officiellement le 1er janvier 2021, elle ambitionne de créer un marché unique pour les biens et services à travers les 54 pays membres de l’Union africaine. Un projet historique aux enjeux colossaux. Les objectifs de la ZLECAf, stimuler le commerce intra-africain, booster les économies et accélérer le développement du continent. Concrètement, il s’agit de supprimer les barrières tarifaires et non tarifaires pour faciliter les échanges commerciaux, souvent embryonnaires entre pays africains. Un levier pour stimuler l’industrialisation, la diversification des économies et la création d’emplois.
L’Afrique est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. La Corée du Sud, qui a fait de la transition énergétique une priorité, peut partager son expertise avec les pays africains pour les aider à relever ce défi. C’est un autre point qui sera développé lors de ce sommet.
Enfin, la promotion de la paix et de la sécurité sera aussi à l’ordre du jour. En effet, l’Afrique est confrontée à de nombreux défis en matière de paix et de sécurité. La Corée du Sud, essaiera d’apporter sa contribution à la promotion de la paix et de la stabilité sur le continent.
Le Sommet Corée-Afrique est une occasion unique pour les deux continents de renforcer leur coopération et de relever ensemble les défis auxquels ils sont confrontés. Les attentes sont fortes et l’optimisme est de mise. Les résultats du sommet devraient avoir un impact positif significatif sur les relations entre l’Afrique et la Corée du Sud dans les années à venir.
En attendant l’ouverture officielle du sommet, les discussions et les préparatifs battent leur plein à Séoul. Tous les acteurs impliqués sont convaincus que ce sommet historique ouvrira un nouveau chapitre dans la coopération entre l’Afrique et la Corée du Sud, au profit des deux continents.
Les relations entre la Corée du Sud et l’Afrique remontent aux années 1960, lorsque plusieurs pays africains ont obtenu leur indépendance. La Corée du Sud a rapidement établi des relations diplomatiques, cherchant à élargir son influence diplomatique et économique. Au fil des décennies, ces relations se sont intensifiées, notamment avec des initiatives de coopération au développement et des échanges culturels.
En particulier, la Corée du Sud a apporté une aide substantielle dans les domaines de l’éducation, de la santé et des infrastructures. Des projets tels que la construction d’écoles et d’hôpitaux, ainsi que la formation de professionnels africains en Corée, ont contribué à renforcer les liens entre les deux régions.
Le Sommet Corée-Afrique représente une nouvelle étape dans ces relations historiques. Ainsi, il offre une plateforme pour approfondir la coopération et explorer de nouvelles opportunités pour les deux régions. En renforçant leurs liens, la Corée du Sud et les pays africains peuvent envisager un avenir commun, mais aussi des partenariats stratégiques et des développements mutuellement bénéfiques.
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