En Tunisie, la liberté d’expression est en danger. Depuis juillet 2021, le Président Kaïs Saïed a concentré le pouvoir entre ses mains et multiplie les attaques contre les libertés individuelles et les droits fondamentaux.
Dans ce climat liberticide en Tunisie, les journalistes, les avocats et les voix critiques ne sont pas épargnés. Dernier exemple en date : l’arrestation de deux chroniqueurs radio et télévision, Borhen Bssais et Mourad Zeghidi, accusés de « diffusion de fausses informations » pour avoir critiqué le régime. Même sort pour l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, arrêtée violemment pour des propos ironiques sur les migrants subsahariens.
Ces arrestations arbitraires ont été menées en vertu du décret 54, promulgué par Kaïs Saïed pour réprimer la diffusion de « fausses nouvelles ». Un texte liberticide critiqué par les défenseurs des droits humains et les organisations internationales. Les ONG d’aide aux migrants ne sont pas non plus épargnées. La présidente d’une association antiraciste est actuellement en garde à vue pour des soupçons de blanchiment d’argent.
Ces agissements ont provoqué une vague d’indignation. Des manifestations ont eu lieu pour exiger la libération des détenus politiques et le respect des droits fondamentaux. La communauté internationale a également appelé le Président Kaïs Saïed à revenir sur ses dérives autoritaires. Les observateurs jugent la situation en Tunisie alarmante. Ils estiment que le régime de Kaïs Saïed s’éloigne des principes démocratiques et bafoue les libertés fondamentales.
Mieux, ils sont d’avis que la presse tunisienne est muselée, les voix critiques étant réduites au silence avec un climat de peur qui s’installe. D’où l’alerte que l’avenir de la démocratie en Tunisie est en jeu. De son côté, la communauté internationale continue de faire pression sur le Président Kaïs Saïed pour qu’il respecte l’état de droit et les libertés fondamentales. La société civile tunisienne sonne la mobilisation pour faire barrage à cette dérive autoritaire.
Par ailleurs, depuis le début de l’année 2024, 2 500 migrants subsahariens en situation irrégulière ont quitté la Tunisie dans le cadre d’un programme de « retour volontaire », selon la Direction générale de la Garde nationale tunisienne.
Une opération de retour volontaire des migrants a été initié en Tunisie. Ce programme a été mis en place en réponse à l’augmentation du nombre de migrants irréguliers arrivant en Tunisie, en provenance d’Afrique subsaharienne, à destination de l’Europe. Les migrants qui participent au programme bénéficient d’une aide au retour dans leur pays d’origine, y compris le transport et la prise en charge administrative.
Les raisons du départ des migrants sont multiples, notamment les difficultés économiques en Tunisie et le désir de rejoindre leur famille dans leur pays d’origine. Certains migrants ont également fui la violence et les persécutions. Le programme de retour volontaire est une initiative conjointe du gouvernement tunisien et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Il est financé par l’Union européenne.
L’UE a versé 127 millions d’euros à la Tunisie pour aider à la gestion de la migration, y compris pour soutenir le programme de retour volontaire. Malgré ce programme, la question de la migration irrégulière reste un grand défi pour la Tunisie. Le pays continue de lutter contre les trafiquants de personnes et à s’efforcer de protéger les droits des migrants.
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