Le bilan de l’explosion d’un camion-citerne en Tanzanie est monté à 75 morts, après la mort de quatre personnes des suites de leurs blessures, a annoncé lundi le porte-parole d’un hôpital.
“Nous déplorons quatre nouveaux décès. Les corps sont entreposés à la morgue, dans l’attente d’une identification par les familles”, a expliqué Aminiel Aligaesha, porte-parole de l’hôpital national de Dar es Salaam.
La plupart des victimes de l’accident de samedi ont été inhumées dans le recueillement dimanche, autorités politiques et religieuses appelant à tirer les leçons de la tragédie qui a endeuillé le pays.
Devant l’ampleur de la catastrophe, le président John Magufuli avait décrété un deuil national jusque lundi inclus.
Les faits se sont déroulés sur la commune de Msamvu, dans l’immédiate périphérie de Morogoro, un ville située à quelque 200 km à l’ouest de la capitale économique Dar es Salaam, sur l’un des principaux axes routiers du pays.
Les victimes sont des conducteurs de moto-taxis et des badauds venus siphonner le carburant qui s’écoulait d’un poids-lourd accidenté alors qu’il tentait d’éviter une moto, selon des témoins.
Un homme qui tentait d’arracher la batterie est à l’origine de l’embrasement du carburant répandu au sol, selon le gouverneur de Morogoro et un témoin.
Ce type de tragédie n’est pas rare sur le continent africain. Début juillet, dans le centre du Nigeria, au moins 45 personnes étaient mortes et plus de 100 blessées lors du pillage par la population d’un camion-citerne accidenté qui avait explosé.
La citerne avait pris feu lorsqu’un autocar chargé de passagers avait tenté de passer: son pot d’échappement, en raclant le sol, avait provoqué des étincelles qui avaient enflammé le carburant.
Le Premier ministre Kassim Majaliwa avait indiqué dimanche que 43 des 59 personnes soignées après l’explosion avaient été transférées à Dar es Salaam, les autres restant hospitalisées à Morogoro.
Il avait par ailleurs annoncé la mise en place d’une commission d’enquête pour établir si une ou des institutions avaient manqué à leurs responsabilités dans la gestion de cette catastrophe.
Le président John Magufuli s’était dit samedi “très choqué que les gens se ruent sur des véhicules accidentés pour piller leur cargaison”. “Arrêtons cette habitude, je vous en prie”, a-t-il demandé.
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