Au moins neuf civils ont été décapités à l’arme blanche dans la nuit de mercredi à jeudi lors d’une nouvelle incursion des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (FDA) à Mbau, une localité située à 20 kilomètres de la ville congolaise de Beni dans la province du Nord-Kivu (nord-est, frontalière de l’Ouganda), selon des sources sécuritaires et locales.
A en croire ces mêmes sources, les rebelles ont également emmené dans la brousse cinq autres personnes et ont procédé au pillage des habitations dans la zone attaquée au cours de la même nuit.
Tôt dans la matinée de jeudi, la population de Beni et des alentours, en colère suite à ces massacres, est descendue dans la rue. Des centaines de jeunes ont barricadé des routes en signe de protestation contre les autorités sécuritaires et administratives, qu’ils accusent d’être inefficaces face aux attaques répétées depuis plusieurs mois dans le territoire de Beni et ses environs.
Depuis la semaine dernière, les rebelles ougandais ont conduit plus de quatre attaques dans les environs de la ville de Beni, faisant au moins une vingtaine de morts alors que plusieurs autres personnes sont portées disparues parmi la population civile.
Ces attaques compliquent sérieusement l’action de l’équipe de riposte contre le virus Ebola, qui frappe durement la région depuis l’année dernière. Les autorités sanitaires ont suspendu à plusieurs reprises les opérations sur le terrain par crainte des attaques des assaillants, mais également des milices locales qui visent aussi l’équipe médicale.
Ces rebelles hostiles au régime ougandais de Yoweri Museveni sont actifs dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis plus de 20 ans. Des milliers de personnes ont déjà été tuées par les FDA dans l’est du pays, dont des militaires de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO).
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