Paul Kagame a annoncé qu’il sera candidat à un quatrième mandat, lors de la Présidentielle de 2024. Le Président rwandais a fait cette annonce dans un entretien avec nos confrères de Jeune Afrique.
Ce n’est plus un secret. L’homme, au pouvoir depuis 2000, a annoncé sa candidature au scrutin présidentiel prévu en 2024. « Je suis effectivement candidat. Je suis heureux de la confiance que les Rwandais m’accordent. Je les servirai toujours, autant que je peux et quand je peux », a déclaré Paul Kagame, à notre confrère François Soudan.
Au cours de cet entretien, notre confrère a demandé à M. Kagame si la présentation de sa candidature à la Présidentielle ne susciterait pas l’indignation de l’Occident, en particulier et de la communauté internationale en général. Une question qui a été balayée d’un revers de main par M. Kagame.
« Qu’est-ce que la démocratie ? L’Occident dicte-t-il aux autres ce qu’ils doivent faire ? Mais s’ils violent leurs propres principes, comment les écouter ? », s’est demandé le leader rwandais. « Désolé pour l’Occident, mais ce que pensent ces pays n’est pas notre problème. Je ne sais plus ce qui correspond aux valeurs occidentales », a-t-il ajouté.
Au Rwanda, les élections générales sont prévues en 2024. L’annonce de la candidature de Paul Kagame n’étonne pas les observateurs de la scène politique de ce pays d’Afrique Centrale. Entre initiation des modifications de la Constitution, violation des droits de l’Homme et répression de l’opposition et de la presse, des signes avant-coureurs ont montré clairement son intention de briguer la magistrature suprême.
En avril, le ministre de la Justice et procureur général, Emmanuel Ugirashebuja, a présenté aux membres de la Conférence des présidents de la Chambre des députés les modifications proposées dans la Constitution. Parmi elles : la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans et la tenue des élections présidentielles et législatives simultanément.
AFP