L’uranium nigérien semble attirer la convoitise de la Turquie. Pour cause, ces derniers mois, deux permis d’exploitation du précieux minerai ont été retiré à des compagnies occidentales.
C’est donc un accord de coopération dans le secteur minier qui a été signé entre la Turquie et le Niger. Ce dernier devrait permettre aux compagnies turques de démarrer les travaux d’exploration au Niger tout comme le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles turc en a fait l’annonce.
« A l’issue de notre rencontre à Istanbul, nous avons signé avec le Colonel Abarchi Ousmane, ministre des Mines de la République du Niger, un protocole d’accord sur la coopération dans le domaine de l’exploitation minière », révèle Alparslan Bayraktar avant de poursuivre : « je pense qu’avec cette signature notre coopération en cours dans le secteur minier sera portée à de nouvelles dimensions ». Cet accord « vise à aider les entreprises turques à entreprendre des travaux d’exploitation au Niger », sans grande précision sur les projets concernés.
Hakan Fidan, ministre turc des Affaires étrangères, avait effectué une visite à Niamey, le 17 juillet 2024. À la tête d’une forte délégation officielle composée des ministres de la Défense et de l’Énergie ainsi que du chef des renseignements, Hakan Fidan a pris part à une « réunion de travail » en compagnie d’officiels nigériens dont le Premier ministre, Ali Lamine Zeine. C’est au sortir de cette rencontre, selon plusieurs sources concordantes, que la Turquie a pu bénéficier de l’opportunité de s’approvisionner en uranium du Niger.
Étranglée par les besoins en alimentation de son industrie nucléaire, Ankara souhaite joindre l’exploitation des réserves d’uranium du Niger à celle qu’elle exploite déjà sur les bords de la mer Méditerranée. Le gouvernement turc déborde d’ambitions dans le secteur nucléaire comme peut en témoigner son ambition d’ériger deux autres centrales nucléaires.
La Rédaction