Le “sommet régional et international sur l’avenir de la cause palestinienne”, proposé par l’Egypte en pleine guerre entre Israël et le Hamas, aura lieu samedi, ont indiqué lundi des agences de presse du Golfe.
Les agences du Qatar et du Koweït ont annoncé que leurs dirigeants avaient reçu des invitations pour cette conférence, au moment où la guerre déclenchée le 7 octobre a déjà fait des milliers de morts des deux côtés et un million de déplacés.
Depuis, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, multiplie les déplacements dans la région. De nombreux chefs de diplomatie se sont également succédés au Caire, ainsi qu’en Israël. Tous appellent à mettre fin au conflit, à éviter son débordement régional et, dans l’immédiat, à dégager des corridors humanitaires et des passages pour l’aide vers la bande de Gaza, bombardée sans relâche par Israël.
L’Egypte, qui tient l’unique terminal vers et depuis Gaza qui ne soit pas contrôlé par Israël, est en première ligne et c’est dans son désert du Sinaï que l’aide, venue de l’étranger, s’accumule depuis des jours.
Le Caire conditionne la sortie des étrangers à l’entrée de l’aide et assure ne pas avoir reçu de réponse d’Israël après des demandes “répétées” d’envoyer les camions d’aide. Israël, de son côté, assure qu’aucun accord n’a été trouvé jusqu’ici.
Les chefs de diplomatie des Etats pétroliers et gaziers du Conseil de coopération du Golfe se réuniront de leur côté mardi à Mascate, la capitale d’Oman, pour “discuter des développements dans la bande de Gaza”, a annoncé le bloc régional.
L’Arabie saoudite, poids lourd du Moyen-Orient, a décidé de suspendre les négociations sur une possible normalisation avec Israël parrainées par les Etats-Unis, une semaine après le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.
Cette décision a été annoncée samedi par une source proche du gouvernement, en pleine visite à Ryad du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui s’est entretenu avec son homologue saoudien, Fayçal ben Farhane.
Ce dernier a appelé à un “cessez-le-feu immédiat à Gaza et dans ses environs”, et la levée des restrictions imposées par Israël sur l’entrée des aides humanitaires dans le territoire palestinien, selon un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères, publié à l’issue de la rencontre.
Vendredi, dans sa critique la plus vive émise à l’égard d’Israël depuis le 7 octobre, Ryad a dit rejeter “catégoriquement” tout déplacement de la population de Gaza et condamné le bombardement de “civils sans défense”.
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