
Quelque 300 nouveaux minerais rares ont été récemment découverts et cartographiés au Cameroun, a déclaré mardi le ministre camerounais des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique, Gabriel Dodo Ndoke.
L'annonce a été faite au cours de la Conférence internationale d'investissement des mines et d'exhibition du Cameroun, qui se tient dans la capitale Yaoundé les 2 et 4 septembre.
Ces nouveaux minerais sont entre autres l'or, le saphyr, le diamant et les terres rares. Ils ont été trouvés notamment dans les régions de l'Est, de l'Ouest et de l'Adamaoua.
Après la synthèse des analyses géochimiques, les cartes de ces minerais seront mises à la disposition du grand public, a indiqué Pauline Nguet, chercheuse à l'Institut de recherches géologiques et minières du Cameroun (IRGM).
Le programme de recherche minière au Cameroun est soutenu par le projet de renforcement de capacités dans le secteur minier financé par la Banque mondiale.
Par ailleurs, les régions camerounaises du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, et de l'Extrême-Nord ont été déclarées lundi “zones économiquement sinistrées”, selon un décret signé par le Premier ministre Joseph Dion Ngute.
Ce texte vise à créer des mesures favorables pour l'installation d'entreprises dans ces zones touchées par l'insécurité. Celles qui s'y installeront bénéficieront ainsi d'exonération de taxes et d'impôts pendant une période de trois ans.
Les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont plongées dans une crise sécessionniste depuis 2017. Quant à l'Extrême-Nord, le groupe terroriste Boko Haram y est actif depuis 2014.
D'après les chiffres publiés en début d'année par le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), la crise dans la partie anglophone du pays a entraîné la destruction d'une vingtaine d'entreprises représentant la perte de plus de 269 milliards de francs CFA (environ 450 millions de dollars).
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