Renfloué et doté d’un plan stratégique clair, l’opérateur du milliardaire Sunil Mittal confirme ses bons résultats et ses ambitions, notamment dans le domaine des services financiers.
Depuis fin 2020, les langues se délient chez Airtel Africa. S’il n’est pas encore possible de s’entretenir officiellement avec ses dirigeants, ils sont quelques-uns à avoir pris le parti de la confidence.
Très endettée après le rachat de Zain en 2010, la filiale africaine de l’opérateur indien Bharti Airtel n’a jamais pu mettre en place sa stratégie d’opérateur low cost.
Ses difficultés financières, conjuguées à un durcissement de la concurrence sur le marché indien pour sa maison mère, ne lui ont pas permis d’investir autant que souhaité. Au cours des dernières années, le groupe a entretenu un doute auprès des observateurs sur sa volonté de se maintenir sur les marchés africains.
Onze ans après son arrivée sur le continent, le quatrième opérateur panafricain en nombre de clients (plus de 118 millions) entend désormais revenir sur le devant de la scène grâce à ses services financiers.
Ouverture du capital
Quelques semaines avant que MTN ne lui emboîte le pas, Airtel Africa dirigé par Raghunath Mandava – 3,9 milliards de dollars de chiffre d’affaires sur l’exercice clos en mai 2021 – a annoncé fin mars l’arrivée de l’investisseur américain The Rise Fund au capital d’Airtel Money. La filiale a également accueilli Mastercard à son tour de table, qui a apporté 100 millions de dollars.