Jean-Michel Sama Lukonde, ancien Premier ministre, a été élu président du Sénat congolais après un scrutin décisif marqué par un désistement surprise.
Lundi soir, la République démocratique du Congo a assisté à un moment charnière dans son paysage politique. Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, ancien Premier ministre, a été élu président du Sénat, succédant à Modeste Bahati Lukwebo. Cette élection, plusieurs fois reportée faute de consensus, a finalement donné lieu à un scrutin décisif où Sama Lukonde a obtenu 84 voix sur 95 votants.
À la veille de la plénière, l’issue de l’élection était loin d’être certaine. Pourtant, un tournant décisif est survenu lorsque Idriss Mangala, candidat du parti présidentiel, s’est désisté en faveur de Sama Lukonde. Un geste qui a surpris plus d’un observateur et a clairement redéfini le cours de l’élection. Selon Mangala, « Je ne pouvais que m’effacer en faveur de celui à qui notre haute autorité a jeté son dévolu. »
Dans son discours de victoire, Sama Lukonde n’a pas tardé à dévoiler sa vision pour le Sénat congolais. Il promet une institution moderne, efficace et accessible, jouant pleinement son rôle législatif et de contrôle sur le gouvernement et les institutions. « Mon action dans la gestion de notre chambre repose sur un plan visant à mettre en place un Sénat efficace, moderne et accessible. » a-t-il déclaré.
En plus de cette victoire majeure, un autre rebondissement a marqué cette élection : le poste de rapporteur adjoint, réservé à l’opposition, a été remporté par Jean-Claude Baende. Un succès contesté au sein même de l’opposition, notamment par Salomon Idi Kalonda, proche de Moïse Katumbi. Ce coup de théâtre pourrait bien annoncer des turbulences au sein des rangs de l’opposition.
La Rédaction