La direction du parc des Virunga a annoncé mardi avoir suspendu, pour 20 jours, les activités touristiques dans ce joyau menacé de l’est de la République démocratique du Congo, après le meurtre d’une garde du parc et l’enlèvement de deux touristes britanniques.
“Le Parc national des Virunga a décidé de suspendre les visites touristiques jusqu’au lundi 4 juin en raison de l’incident sécuritaire survenu le vendredi 11 mai 2018”, selon un communiqué.
“Notre personnel de sécurité évalue la situation sur le terrain afin de garantir que les mesures requises sont en place”.
“Nous sommes en train de renforcer nos dispositifs” sécuritaires avant de reprendre les activités touristiques le 4 juin 2018″, a déclaré Joël Wengamulay, porte-parole du parc des Virunga.
Vendredi une garde du parc avait été tuée dans une attaque. Deux touristes britanniques, qu’elle accompagnait, ont été pris en otage puis relâchés dimanche avec leur chauffeur congolais.
Des bords du lac Kivu et du volcan Nyiragongo à la sortie de Goma jusqu’aux monts Rwenzori à la frontière avec l’Ouganda, le parc naturel des Virunga, le plus ancien d’Afrique, s’étend sur 7.800 km2 et sert de refuge à des espèces menacées comme le gorille des montagnes.
Avec ses gorilles de montagne, ses chimpanzés et ses volcans, le parc des Virunga, classé par l’Unesco au patrimoine mondial, attire les touristes.
Mais la zone est également occupée par les rebelles présumés ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF), qui sèment la terreur dans la ville de Beni, et des milices maï-maï communautaires hutu, nande ou hunde.
Le 9 avril, cinq gardes et un chauffeur avaient été tués par des assaillants non identifiés. En 2014, le directeur du parc, le Belge Emmanuel de Mérode, avait survécu à une attaque.
Afrique Diplo