Ce mardi 24 septembre 2024, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui se tient à New York, le Nigeria, État le plus peuplé d’Afrique, a exprimé son désir de voir l’Afrique se faire octroyer des sièges permanents au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a aussi appel é à l’annulation de la dette des pays du continent.
Le Vice-président du Nigeria, Kashim Shettima, représentant du chef de l’État Bola Ahmed Tinubu à cette Assemblée générale, a mis l’accent sur ce qu’il considère comme une nécessité. Lors de son discours prononcé face à l’assistance, il invite les membres du conseil, notamment les membres permanents, à « élargir le Conseil de sécurité ».
« Notre continent mérite une place dans la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité, avec les mêmes droits et responsabilités que les autres membres permanents », déclare-t-il.
Des propos qui rejoignent ceux tenus par l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, au début du mois de septembre. Selon elle, les États-Unis supportent la création de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de l’Afrique. Seul bémol, l’ambassadrice a précisé son intention de ne pas voir ces nouveaux entrants disposer du droit de veto.
Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa s’était réjouit de la nouvelle concernant la création de deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité. Il a toutefois insisté sur l’importance de jouir du droit de veto à l’image des autres membres permanents. Autre aspect sur lequel le Nigeria est revenu c’est l’effacement de sa dette.
Selon le Vice-président nigérian, cela se justifie en grande partie par « la manifestation continue » de « défis du terrorisme, des conflits armés, de l’inégalité, de la pauvreté, de la discrimination raciale, des violations des droits de l’homme, des crises alimentaires, de la faim, de la migration irrégulière, de la piraterie, des pandémies mondiales, de l’hyperinflation, de la prolifération nucléaire, du fardeau écrasant de la dette, du changement climatique ».
Des « échecs » qui, selon le responsable politique, devraient interpeller les institutions financières multilatérales.
La Rédaction