L’Organisation internationale de la Francophonie avait suspendu la Guinée en 2021, après le coup d’Etat ayant porté au pouvoir la junte du général Mamadi Doumbouya. L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a annoncé, mardi 24 septembre, avoir décidé de lever la suspension de la Guinée, qui pourra participer à son 19e sommet, début octobre en France.
« Bien qu’ayant relevé la nécessité pour la Guinée de poursuivre ses efforts sur le volet des droits et des libertés, le CPF [conseil permanent de la francophonie, instance de l’OIF] a décidé d’exprimer sa solidarité avec ce pays membre en levant totalement [sa] suspension », a fait savoir l’OIF dans un communiqué.
La Guinée avait été suspendue de l’organisation après le coup d’Etat perpétré en septembre 2021 par le général Mamadi Doumbouya. Ce putsch constituait « une rupture de la démocratie et de l’ordre constitutionnel », selon la décision alors prise par l’organisation.
Vendredi, les représentants de la junte au pouvoir se sont dits favorables à une candidature de M. Doumbouya à la prochaine élection présidentielle.
La « charte de la transition » établie par la junte peu après le coup d’Etat impose pourtant qu’aucun de ses membres ne pourra se présenter « ni aux élections nationales ni aux élections locales ». Mais ce verrou pourrait disparaître grâce à l’adoption d’une nouvelle Constitution, a fait savoir le porte-parole de la présidence.
L’OIF compte 88 Etats et gouvernements membres, dont 81 avaient confirmé mi-septembre la présence de délégations, parmi lesquelles « 51 au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement », avait déclaré le diplomate français François Vandeville, secrétaire général du Sommet de la francophonie, lors d’une conférence de presse.
Trois pays sahéliens, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, avec lesquels la France entretient des relations houleuses depuis qu’ils ont connu des coups d’Etat ces dernières années, restent suspendus des instances de la francophonie. Ils ne participeront pas au sommet.
L’OIF, qui a pour missions de « promouvoir la langue française », « la paix, la démocratie et les droits de l’homme », d’« appuyer l’éducation » et de « développer la coopération économique », estime le nombre de locuteurs français à 321 millions sur les cinq continents, ce qui en fait la cinquième langue la plus parlée au monde. Mais du fait de la forte démographie des pays francophones, notamment en Afrique, leur nombre devrait passer à 715 millions d’ici à 2050.
AfriqueDiplo/AFP