Mahamudu Bawumia lance sa campagne présidentielle à Takoradi avec des promesses de relance économique et de création d’emplois.
Le dimanche 18 août, le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia a marqué un tournant dans la campagne présidentielle de décembre 2024 en organisant son premier grand meeting à Takoradi, la capitale de la région occidentale du Ghana. Candidat du parti au pouvoir, le Nouveau Parti Patriotique (NPP), Bawumia a réuni des centaines de partisans, avec en tête le président sortant Nana Akufo-Addo. Lors de ce rassemblement, il a dévoilé les grandes lignes de son programme, axé sur la relance économique et la création d’emplois.
Mahamudu Bawumia a mis l’accent sur deux grands axes pour redresser l’économie du Ghana : la réduction des dépenses publiques et le soutien au secteur privé. Pour y parvenir, il propose des réformes audacieuses, telles que la création de zones franches et la simplification du système fiscal. Plus surprenant encore, il a évoqué une « amnistie fiscale » qui exonérerait les entreprises de leurs manquements aux obligations fiscales des années passées, à condition que les économies réalisées soient investies dans la création d’emplois.
Autre point crucial de son programme : la stabilisation du cedi ghanéen. Le Ghana, en tant que producteur d’or, compte utiliser ce précieux métal pour renforcer sa monnaie locale en achetant des devises étrangères. Bawumia est convaincu que ce programme d’achat d’or permettra de stabiliser le cedi, réduire le coût de la vie, et ainsi financer son projet phare d’économie digitale et de numérisation de la société ghanéenne.
S’adressant à une population frappée par une crise économique sans précédent, avec une inflation galopante et un chômage en hausse, notamment chez les jeunes, Bawumia a insisté sur l’importance de créer des emplois et d’autonomiser la jeunesse. « Nous sommes le parti de l’emploi, et sous notre gouvernement, chaque Ghanéen qui veut travailler trouvera l’opportunité de le faire », a-t-il affirmé avec force.
L’élection présidentielle de décembre 2024 s’annonce particulièrement disputée, avec un face-à -face entre Mahamudu Bawumia et l’ancien président John Dramani Mahama, du Congrès national démocratique (NDC), principal parti d’opposition.
Tous deux originaires du nord du pays, les candidats ajouteront une dimension régionale à un scrutin où l’économie sera le thème central. Mahama et son parti tenteront de capitaliser sur l’accord de 3 milliards de dollars signé avec le FMI en 2022, qu’ils présentent comme un échec de la gestion économique du NPP.
Bawumia n’a pas oublié de réitérer son engagement envers l’éducation, promettant un accès élargi à une éducation de qualité pour tous les enfants, quel que soit leur milieu. « Il ne s’agit pas seulement d’une promesse, mais d’un engagement que nous tiendrons », a-t-il martelé, cherchant ainsi à rassurer une population inquiète quant à l’avenir de ses enfants.
La Rédaction