Le parti politique Kwa Na Kwa (KNK) de l’ex-président centrafricain François Bozizé a décidé de se ranger désormais du côté de l’opposition, a déclaré lundi le secrétaire général du parti, Bertin Béa, lors du dernier congrès du KNK.
Après un réquisitoire de la gouvernance de l’actuel président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, M. Béa a annoncé le divorce du KNK de la majorité présidentielle pour le prochain cycle électoral 2020-2021.
Ouvert à Bangui ce lundi, les travaux du congrès du KNK devront se poursuivre les autres jours dans la ville centrafricaine de Bossangoa (nord-ouest), également considéré comme le fief du parti. C’est aussi dans cette localité que les grandes recommandations seront déterminées.
En juillet, le KNK avait annoncé le prochain retour de M. Bozizé pour se porter candidat à la prochaine présidentielle dont le premier tour se tiendra fin 2020.
Chassé du pouvoir en mars 2013, M. Bozizé vit actuellement en exil en Ouganda. Le mandat d’arrêt du parquet de la République centrafricaine l’accusant de crimes contre l’humanité et d’incitation au génocide est toujour pendant.
Par ailleurs, deux agriculteurs et deux bergers peulhs ont trouvé la mort dans un conflit intercommunautaire vendredi à plus de 180 km de la ville centrafricaine de M’Baïki (sud-ouest), totalement en zone forestière.
L’origine du conflit reste inconnue pour l’instant. D’après cette source, redoutant des renforts et des représailles de la part des bergers, soupçonnés de posséder des armes à feu, les habitants du village concerné se sont volatilisés dans la nature, soit ils se sont rendus dans les villages voisins ou encore ils ont trouvé refuge dans la forêt.
Ce contexte d’insécurité a suscité la mobilisation des autorités locales, surtout celles de la municipalité, qui ont lancé des pourparlers afin de calmer les tensions. Malgré cette intervention, les villageois qui ont décampé hésitent encore pour retourner chez eux, laissant le village quasiment désertique.
Avec la crise politico-militaire qui a secoué la Centrafrique, de nombreux bergers ont fui vers le Cameroun voisin. Seulement, en leur absence, leurs maisons sont occupées par personnes des autres confessions religieuses. A leur retour, la question de la rétrocession des maisons et des pâturages est toujours à la base de nouveaux conflits.
AfriqueDiplo