Mettre fin à l’apatridie en Afrique de l’Ouest d’ici 2024 est un objectif “ambitieux, mais réalisable”, a déclaré le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué, à l’occasion du quatrième anniversaire de l’adoption de la Déclaration d’Abidjan sur l’éradication de l’apatridie.
“Quatre ans après l’engagement de mettre fin à l’apatridie en Afrique de l’Ouest à l’horizon 2024, des milliers de personnes ont bénéficié de la résolution prise par ces États de s’assurer que toute personne dans la région puisse accéder à une nationalité”, a estimé le HCR.Â
Un apatride est une personne qui n’a la nationalité d’aucun pays. En Afrique de l’Ouest on estime qu’au moins un million de personnes seraient apatrides.
Selon le HCR, l’apatridie a des “conséquences dévastatrices” qui privent les personnes de l’exercice de leurs droits humains fondamentaux et de l’accès aux services de base, tels que l’éducation, les soins de santé et des opportunités d’emploi. Les apatrides se retrouvent marginalisés, discriminés et particulièrement vulnérables face à l’exploitation et aux abus.
La Déclaration d’Abidjan sur l’éradication de l’apatridie a été adoptée en 2014, par tous les États Membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour remédier à ce fléau.
“L’enregistrement des naissances et la documentation d’état civil revêtent une importance vitale pour la prévention de l’apatridie, et constituent un outil majeur de protection des personnes apatrides et de résolution de l’apatridie, comme le relève le Pacte mondial sur les réfugiés”, a précisé la représentante régionale du HCR pour l’Afrique de l’Ouest, Liz Ahua.
En mai 2017, l’Afrique de l’Ouest est devenue la première région au monde à adopter un plan d’action contraignant (Plan d’action de Banjul), à travers lequel les États membres de la CEDEAO s’engagent à mettre fin à l’apatridie.
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