L’ex-président sud-africain Jacob Zuma pourrait comparaître devant la justice dès avril pour répondre d’accusations de corruption, fraude et blanchiment d’argent dans une vieille affaire de vente d’armes, ont rapporté dimanche les médias locaux.
Citant des sources proches du dossier, le sites d’information News24 et TimeLive, de même que la chaîne eNCA, ont affirmé que la première audience de ce procès devrait avoir lieu le 6 avril devant un tribunal de Durban (nord-est).
Interrogé sur la chaîne d’information eNCA, le porte-parole de l’unité d’élite de la police en charge du dossier, Hangwani Mulaudzi, n’a pas confirmé cette date.Â
“Les convocations n’ont pas encore été finalisées, nous espérons qu’elles seront finalisées et envoyées dans la semaine (prochaine)”, a-t-il toutefois précisé.
M. Zuma a été renvoyé le 16 mars devant un tribunal, accusé d’avoir touché des pots-de-vin du groupe français d’électronique Thales, en marge d’un contrat d’armement géant de près de 4 milliards d’euros conclu en 1999.
Thales, qui a remporté une partie de ce contrat pour l’équipement de navires militaires, est également poursuivi dans cette affaire.
Ce dossier à multiples rebondissements agite la vie politique sud-africaine depuis sa signature. Les charges qui y visent M. Zuma ont été abandonnées et rétablies plusieurs fois.
Il y a dix jours, le procureur général du pays, Shaun Abrahams a finalement annoncé que l’ancien chef de l’Etat serait bel et bien poursuivi dans cette affaire.
“Après examen de l’affaire, il y a des chances raisonnables de poursuivre avec succès M. Zuma”, avait-il déclaré lors d’une conférence de presse, “un procès me semble la voie la plus adéquate pour régler cette affaire”.
Mis en cause depuis des mois dans une longue liste de scandales, Jacob Zuma, 75 ans, a démissionné le mois dernier de son mandat de président sous la pression de son parti, le Congrès national africain (ANC, au pouvoir).
AFP