Avec un jour d’avance par rapport à leurs projets, les anciens combattants du Zimbabwe ont appelé mardi la population à manifester dès “maintenant” contre le président Robert Mugabe, déposé par l’armée et qui se refuse à démissionner.
Deuxième tour de chauffe pour l’opposition zimbabwéenne à Robert Mugabe, avec un peu d’avance sur le programme. Devançant d’un jour son appel à descendre dans la rue, initialement prévu pour mercredi, le chef des anciens combattants Chris Mutsvangwa a fait une déclaration pressante, mardi 21 novembre au matin.
« Les manifestations doivent commencer maintenant », a-t-il affirmé. « Toute la population doit abandonner ce qu’elle est en train de faire (…) et se diriger vers le ‘Toit Bleu’ », la résidence privée du chef de l’Etat pour que Robert Mugabe « quitte le pouvoir immédiatement ».
Pour que le Zimbabwe « puisse avancer »
Chris Mutsvangwa s’est dit « encouragé » par le communiqué publié quelques minutes plus tôt par l’ancien vice-président Emmerson Mnangagwa, dont la destitution le 6 novembre avait déclenché la crise. Dans le document, ce dernier appelle le chef de l’Etat, déposé par l’armée dans la nuit du 14 au 15 novembre, à démissionner afin que « le pays puisse avancer ».
Samedi déjà , des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté à Harare et dans la deuxième ville du pays, Bulawayo (sud-ouest), pour exiger le départ du plus vieux chef de l’Etat en exercice de la planète, âgé de 93 ans. Le Parlement doit engager ce mardi une procédure de destitution contre Mugabe, de plus en plus isolé mais qui se refuse toujours à démissionner.