L’information a été donnée, le 17 avril, par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Un geste qui s’inscrit dans le cadre de la mise en Å“uvre de la troisième opération de démobilisation d’enfants enrôlés dans le pays ravagé par une guerre civile depuis décembre 2013.
« Les enfants libérés seront réunis avec leurs familles et recevront une assistance alimentaire et un soutien psychosocial d’une durée de plusieurs mois. Ils pourront également aller à l’école », a déclaré l’Unicef dans un communiqué. En février dernier, trois cent onze enfants soldats ont été relaxés. Depuis le début de la guerre civile, il y a cinq ans, plus de dix-neuf mille enfants ont été recrutés par toutes les parties en conflit, selon l’Unicef.Â
Cette libération fait partie d’un programme qui doit permettre la démobilisation de sept cents enfants soldats dans la région de Yambio, dont cinq cent soixante-trois issus d’un ancien groupe rebelle du sud du pays aujourd’hui devenu l’armée nationale, dans le cadre d’un accord avec le gouvernement. L’ONU affirme que ces enfants vont commencer à réintégrer leurs communautés. D’autres enfants soldats restants sont issus du principal groupe rebelle sud-soudanais dirigé par l’ancien vice-président Riek Machar.
Se félicitant de cette nouvelle, dans un communiqué, David Shearer, chef de la mission de l’ONU au Soudan du Sud, a insisté que « les enfants ne devraient pas porter des fusils et s’entretuer. Ils devraient jouer, apprendre et s’amuser avec des amis tout en étant protégés et chéris par les adultes autour d’eux ».
Ce projet de libération des enfants a commencé il y a six mois. Sur la première phase impliquant trois cent onze enfants, quatre-vingt-sept étaient des filles.
Le Soudan du Sud, séparé du Soudan par référendum en 2011, souffre, depuis 2013, d’une guerre civile entre les forces gouvernementales et celles de l’opposition menées par l’ancien vice-président Riek Machar. La guerre a fait environ dix mille morts et contraint des centaines de milliers de civils à l’exil. Un accord de paix conclu en août 2015 n’est pas parvenu à mettre fin au conflit.
Par Yvette Reine Nzaba