Le procès de cinq militants pro-démocratie, poursuivis pour “outrage à la personne du président” Joseph Kabila, s’est ouvert vendredi à Kinshasa après six mois de détention des activistes dont cinq au secret avant d’être reporté au 11 juillet, a-t-on appris auprès de la défense.
La défense a sollicité et obtenu un report estimant que le tribunal n’était pas saisi, a expliqué Me Jacquemain Shabani, un avocat de la défense.
Les cinq militants du mouvement Filimbi – Carbone Beni, Mino Bopomi, Cédric Kalonji, Grace Tshunza et Palmer Kabeya – avaient été arrêtés fin décembre parce qu’ils mobilisaient pour la première marche des catholiques du 31 décembre demandant au président de quitter le pouvoir.
Ils ont été présentés au parquet début juin après plus de cinq mois de détention sans charge, ni assistance judiciaire, ni droit de visite dans les locaux de l’Agence nationale des renseignements (ANR).
Leur leader, Carbone Beni, âgé d’une trentaine d’années, a été hospitalisé récemment. Leurs proches affirment qu’ils ont subis de mauvais traitements pendant leur détention au secret à l’ANR.
Le procès a lieu dans un contexte politique très tendu, à six mois de l’organisation des élections (présidentielle, législatives et provinciales) prévues le 23 décembres 2018.
Le scrutin présidentiel est censé élire le successeur du président Kabila dont le deuxième et dernier mandat constitutionnel s’est achevé le 20 décembre 2016.
Afrique Diplo