L’ancien chef rebelle et vice-président congolais Jean-Pierre a recouvré sa liberté mardi sur décision de la Chambre de première instance de la Cour pénale internationale.
La Chambre de première instance VII ordonne la mise en liberté provisoire de M. Bemba suite au jugement de la Chambre d’appel, annonce la CPI.
A la suite de l’acquittement, la CPI avait sans doute besoin de quelques jours pour discuter de l’organisation de la mise en liberté de M. Bemba. Sa libération est donc plus que logique.
Au vu du temps déjà passé en prison, “il n’y a aucune justification juridique ou objective de séparer M. Bemba encore un jour de plus de sa famille” installée en Belgique, a déclaré l’avocate du Congolais, Melinda Taylor.
En prononçant son acquittement historique vendredi, la chambre d’appel a estimé qu’il n’a pas été prouvé que M. Bemba, qui n’était pas lui-même présent en Centrafrique lors des faits, aurait pu contrôler à distance les agissements de sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC).
Ancien riche homme d’affaires devenu chef de guerre puis vice-président, Jean-Pierre Bemba avait été condamné en première instance en 2016 à 18 ans de prison en première instance, la peine la plus lourde jamais imposée par la CPI, pour les meurtres, viols et pillages commis en Centrafrique par sa milice, entre octobre 2002 et mars 2003.
Le procès du Congolais, qui s’est ouvert à La Haye en novembre 2010, était le premier de la CPI mettant en avant la responsabilité d’un commandant militaire quant à la conduite des troupes sous son contrôle.
M. Bemba a passé plus d’une décennie en détention après sa condamnation en première instance en 2016 à 18 ans de prison, la peine la plus lourde jamais imposée par la CPI, pour les meurtres, viols et pillages commis en Centrafrique par sa milice entre octobre 2002 et mars 2003.
Les juges étudient désormais la condamnation de M. Bemba dans une affaire annexe en mars 2017 à un an de prison et 300.000 euros d’amende pour subornation de témoins dans le cadre de son principal procès.
A la fin de la deuxième guerre du Congo (1998-2003), M. Bemba est devenu vice-président dans le cadre d’une transition politique dirigée par Joseph Kabila, qui a accédé à la tête de l’État à la mort de son père en 2001.
La chambre d’appel a estimé que M. Bemba, qui n’était pas lui-même présent en Centrafrique lors des faits, n’aurait pas pu contrôler à distance les agissements de sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC).
Le procès du Congolais, qui s’est ouvert à La Haye en novembre 2010, était le premier de la CPI mettant en avant la responsabilité d’un commandant militaire quant à la conduite des troupes sous son contrôle.
A la fin de la deuxième guerre du Congo (1998-2003), M. Bemba est devenu vice-président dans le cadre d’une transition politique dirigée par Joseph Kabila, qui a accédé à la tête de l’État à la mort de son père en 2001.
Battu par M. Kabila à l’élection présidentielle de 2006 après un entre-deux-tours émaillé de violences, il est élu sénateur.
La libération de M. Bemba, enfant chéri de Kinshasa, où il avait obtenu 70% des suffrages, intervient dans un contexte de tension croissante à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 23 décembre.
Afrique Diplo