
La découverte tragique du corps d’Alexandra Martine Diengo Lumbayi, étudiante congolaise disparue au Québec, soulève de nombreuses interrogations alors que son rapatriement vers la RDC est en cours.
La récente disparition tragique d’Alexandra Martine Diengo Lumbayi, une étudiante congolaise au Canada, a bouleversé deux nations.
Alors que l’enquête suit son cours pour élucider les circonstances de ce drame, les démarches pour rapatrier son corps vers la République Démocratique du Congo ont débuté. Famille, diplomates et autorités travaillent main dans la main pour ramener la dépouille au pays, dans l’espoir de lui offrir des obsèques dignes de son nom. Retour sur cette affaire qui secoue aussi bien le Canada que la RDC.
Le 8 octobre, le corps sans vie d’Alexandra Martine Diengo Lumbayi a été repêché dans une rivière de l’île Saint-Quentin, à Trois-Rivières. Disparue depuis le 2 octobre, cette étudiante de 21 ans inscrite à l’Université du Québec a laissé derrière elle une communauté bouleversée, tant au Canada qu’en République Démocratique du Congo. Un vibrant appel à l’aide avait été lancé par ses amis et sa famille, tandis que la police québécoise, alertée, multipliait les recherches. Le corps a finalement été découvert par un kayakiste, marquant ainsi une triste conclusion à six jours d’angoisse et de recherches.
Malgré la découverte du corps d’Alexandra, de nombreuses questions demeurent. Que s’est-il passé ce jour-là sur l’île Saint-Quentin ? L’autopsie exigée par l’ambassadeur de la RDC au Canada, Joska Kabongo Ngoy, devrait apporter des réponses cruciales. L’ambassadeur s’est personnellement rendu sur les lieux du drame, demandant que toute la lumière soit faite sur cette disparition. « Nous avons besoin de connaître la vérité sur la mort d’Alexandra« , a-t-il déclaré avec émotion, insistant sur l’importance de l’autopsie pour établir les causes exactes de cette tragédie.
Alors que l’enquête suit son cours, l’urgence est maintenant de rapatrier la dépouille d’Alexandra en RDC. Le gouvernement congolais, représenté par la vice-ministre des Affaires étrangères, Gracia Yamba Kazadi, collabore activement avec la famille et l’ambassade du Canada en RDC. Les discussions incluent les démarches administratives et logistiques nécessaires pour faciliter ce rapatriement. La famille, profondément meurtrie, espère que cette étape sera franchie rapidement pour organiser des funérailles en RDC.
Au Canada, la communauté congolaise, dirigée par Justin Materania, s’est également fortement mobilisée. En plus de l’organisation d’une veillée aux chandelles et d’une messe en mémoire d’Alexandra, des actions de soutien psychologique pour les proches de la défunte sont en cours. Le climat est empreint de tristesse et de solidarité. Les Congolais vivant au Canada se rassemblent pour rendre hommage à celle qui était venue étudier loin de chez elle, mais qui, tragiquement, ne pourra jamais rentrer vivante.
Si l’enquête progresse, elle n’a pas encore permis de lever tous les mystères entourant cette disparition. L’hypothèse d’un accident n’est pas écartée, mais la prudence reste de mise tant que l’autopsie n’aura pas révélé les conclusions définitives. Pour l’heure, la priorité est le rapatriement du corps d’Alexandra, afin que sa famille puisse enfin faire son deuil dans la dignité.
La Rédaction