Le géant minier suisse Glencore et la société congolaise Gécamines ont trouvé un accord pour la sauvegarde de la mine de cuivre de Kamoto, en République démocratique du Congo, a annoncé le patron de la Gécamines Albert Yuma.
“J’ai le plaisir de vous annoncer que nous avons trouvé un accord favorable aux deux partenaires afin que la mine de Kamoto ne soit pas dissoute”, a déclaré M. Yuma en ouverture de la semaine minière à Lubumbashi (sud-est), le plus grand rendez-vous annuel du secteur en RDC.
La co-entreprise Glencore/Gécamines (75%/25%) Kamoto Copper Company (KCC) “a accepté de recapitaliser l’entreprise”, a poursuivi M. Yuma qui espère que d'”ici la fin de l’année cette société pourra payer un impôt sur le revenu et distribuer des dividendes à ses actionnaires”.
La Gécamines accusait Glencore de “ponctionner à son seul profit la trésorerie et les richesses de la société commune”.
“C’est cet état d’esprit que nous attendons de tous nos partenaires”, a lancé M. Yuma.
Il a aussi annoncé un “accord de partage de production” avec un partenaire chinois qu’il n’a pa nommé pour l’exploitation d’une mine dans la région de Kolwezi (sud-est).
Cet accord sera bien plus favorable pour la Générale des carrières et des mines (Gécamines) que les actuelles “joint-ventures”, a assuré M. Yuma, qui prend régulièrement pour exemple la politique d’exploitation du pétrole par les pays arabes.
“On ne fabrique pas des batteries électriques avec des dollars mais avec du cobalt de la RDC“, a-t-il martelé.
M. Yuma a par ailleurs annoncé une réforme début juillet de la Gécamines sur la base d’un audit d’Ernst&Young pour que l’entreprise redevienne “un producteur à part entière et non un partenaire minoritaire dans des joint-ventures”.
Le patron de Gécamines, par ailleurs président du patronat congolais, a encouragé les entreprises étrangères encore réticentes à appliquer le nouveau code minier qui veut augmenter les taxes et les ressources de l’Etat.
AFP