La république démocratique du Congo est plongée dans une grave crise émaillée de violences et de nombreux morts. Cette crise: si elle s’embrase, pourrait avoir de graves conséquences et mettre le pays en danger de la »burundisation », par extension déranger la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Il est plus facile que jamais de dresser des similtides entre la crise politique Burundaise á celle, déjà, engagée en république démocratique du Congo. La crise politique Burundaise tire son origine á un troisième mandat forcé, contrairement aux dispositions constitutionnelles, du président Pierre Nkurunziza, en juillet 2015. Dés lors, la répression, intimidations contre l’opposition, les manifestants, arrestation arbitraires, violations graves de droits de l’homme: sont devenus monnaie courante.
Le président Congolais, Joseph Kabila, qui n’est plus fréquentable, tente vraisemblablement de calquer la stratégie assassine du président burundais, Pierre Nkurunziza, en essayant de briquer un troisième mandat ultra-constitutionnel, risquant ainsi de déstabiliser le pays et la région des Grands Lacs. l’Afrique des Grands Lacs a été traversée ces dernières décennies par plusieurs crises interconnectées qui ont provoqué d’innombrables vagues de réfugiés, massacres interethniques et guerre civile entre Hutu et Tutsi au Burundi, génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, féroces rébellions politico-ethniques et guerres régionales dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Compte tenu des interdépendances et interconnexions entre les pouvoirs de la région et entre leurs oppositions, une »burundisation » en république démocratique du Congo accroît le risque d’embrasement régional. Le risque que dégénèrent les manifestations d’opposition contre la tentative d’un troisième mandat ultra-constitutionnel, controversée du président Joseph Kabila et la répression du mouvement est réel.
Joseph Kabila n’est plus fréquentable, il faut s’en démarquer, et il est important de le faire savoir. La répression gouvernementale de ces deux derniers jours contre des manifestations a déjà fait plus de 60 morts, lundi 19 Septembre 2016 et 2 morts lors des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre, hier mardi le 20 Septembre 2016, est une claire démonstration du pouvoir autoritaire, securitocrate de Joseph Kabila, qui ne reculerait á rien á glisser le pays vers une »burundisation ».
Le gouvernement de la république démocratique du Congo est responsable de la répression contre son propre peuple, de graves violations des droits systématiques et constantes. Ces violations graves, commises principalement par des agents de l’Etat et ceux qui sont liés à eux et l’approche du gouvernement qui consiste « à nier automatiquement et en quasi-totalité » ces allégations, doivent alerter la communauté internationale d’un « grand danger de la burundisation.
La communauté internationale ne doit pas ‘exclure que certaines de ces violations graves des droits de l’Homme constituent des crimes contre l’humanité, et doit contempler des procédures judiciaires internationales indépendantes á l’encontre des autorités congolaises.
Bien que le calme soit revenu (et même si le niveau de violence a manifestement diminué), le niveau global d’oppression et de contrôle de la société a augmenté » s’illustrant notamment par « la privation arbitraire de la vie, les disparitions forcées, les cas de torture, et les détentions arbitraires à une échelle massive. le Conseil des droits de l’Homme devrait considérer si la république démocratique du Congo peut rester membre de cet organisme onusien.
Le situation en république démocratique du Congo appelle à un engagement solide renouvelé de la communauté internationale, y compris des nations Unies et de l’Union africaine pour éviter « la spirale descendante du pays: vers une burundisation précipitée
Elle interpelle aussi le gouvernement Congolais à arrêter immédiatement, la répression contre les manifestants de l’opposition, au respect de la constitution, en s’adhérant aux valeurs démocratiques.
Par Guylain Gustave Moke