Le chef de l’opposition ougandaise, Kizza Besigye, a été arrêté à nouveau cinq heures après avoir été inculpé et libéré sous caution, a annoncé un dirigeant de son parti, Harold Kaija.
“Il a été libéré aujourd’hui mais a été à nouveau arrêté après. Nous ignorons pourquoi”, a précisé le haut responsable du Forum for Democratic Change (FDC).
Le chef de l’opposition ainsi que cinq de ses partisans avaient auparavant été inculpés d’incitation à la violence et remis en liberté mercredi après six jours de détention, selon son parti et la police.
M. Besigye avait été arrêté la semaine dernière à la suite de la mort d’un partisan de l’opposition lors d’une manifestation interdite par les autorités dans la ville de Rukungiri (ouest).
Le porte-parole de la police, Asan Kasingye, n’a pu confirmer que M. Besigye avait été à nouveau arrêté. Mais un haut responsable du FDC, Mugisha Muntu, a confirmé la nouvelle arrestation de M. Besigye.
La semaine dernière, les manifestants avaient protesté contre un projet du parti au pouvoir visant à amender la Constitution pour supprimer l’âge limite fixé pour être président, ce qui permettrait au chef de l’Etat Yoweri Museveni, âgé de 73 ans, de se représenter en 2021 pour un sixième mandat consécutif.
Mugisha Muntu avait indiqué auparavant que M. Besigye et les cinq autres opposants avaient été remis en liberté moyennant paiement d’une caution de 1.400 dollars (1.200 euros).
Un responsable régional de la police avait précisé que les six opposants étaient accusés d’avoir incité les manifestants à agresser un policier dont la maison avait été attaquée et d’avoir endommagé un véhicule de police. Ils sont en outre inculpés d’avoir “tenu un rassemblement interdit à Rukunguri le 18 octobre”.
Les six inculpés ont nié toutes ces accusations.
Par Pierre Mukuri