L’Algérie aurait opposé une fin de non-recevoir à une requête de la France visant à survoler son territoire.
C’est une demande de Paris pour autoriser les avions français à survoler l’espace aérien algérien qu’Alger aurait rejetée annoncent des medias algeriens. En prévision d’une opération militaire imminente au Niger, la France avait besoin de raccourci pour rallier Niamey poursuivent-ils. Si l’information relayée par la presse algérienne se confirme, il faudra aux avions français 10 heures de vol et non 4 heures. Ce qui constitue une perte de temps et d’énergie inestimable pour rallier le Niger.
« La France s’apprête à exécuter ses menaces contre le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au Niger, en procédant à une intervention militaire au cas où le Président Mohamed Bazoum n’est pas libéré… L’intervention militaire serait imminente, tout le dispositif militaire est en place ». C’est ce qu’a indiqué la radio nationale algérienne, dans son édition de lundi.
Le média poursuit, en indiquant que « l’Algérie, qui a toujours rejeté la force, a donné une suite négative à la demande française de survol du territoire national pour attaquer le Niger ». Et pour la chaîne nationale, « la réponse d’Alger est ferme et sans équivoque ». Une information totalement rejetée par Paris. Un haut responsable militaire français a balayé d’un revers de main ces allégations.
« Aucune demande n’a été faite par la France, pour survoler l’espace aérien de l’Algérie dans le cadre d’une éventuelle opération liée au Niger », a dit la source au Figaro.
Neanmoins, si l’information était vérifiée, elle confirmerait la position de, l’Algérie qui, depuis le début, écarte l’option militaire au Niger voisin. Surtout que les deux pays partagent près de 1 000 kilomètres de frontières. Samedi, la diplomatie algérienne avait pondu un communiqué, pour camper sur sa position quant à la situation au Niger.
« À un moment où l’intervention militaire au Niger se précise, l’Algérie regrette profondément que le recours à la violence ait pris le pas sur la voie d’une solution politique négociée rétablissant pacifiquement l’ordre constitutionnel et démocratique dans ce pays frère et voisin », a indiqué un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. Au cas où elle ferme son espace aérien aux avions français, l’Algérie n’en sera pas à son coup d’essai.
Début octobre 2021, en effet, Alger avait refusé le survol de son espace aérien par des avions militaires français. Ces derniers opéraient dans le Nord du Mali. L’Algérie avait pris cette mesure en raison de la crise diplomatique avec Paris. Des déclarations du Président Emmanuel Macron sur les questions mémorielles avaient installé un climat de tension entre les deux pays. Une page aujourd’hui tournée, d’autant que le Président Tebboune prépare activement un voyage en France.
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