Les Nations unies ont reçu 138 plaintes d’abus sexuels et d’exploitation l’an dernier visant des personnes liées à ses services, dont près de la moitié concernaient ses missions de maintien de la paix, selon un rapport présenté mardi.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres souligne dans ce rapport que les 62 accusations visant des membres de dix missions de la paix et une mission politique recensées en 2017 marquent une baisse par rapport aux 104 présentées un an plus tôt.
La baisse est particulièrement nette en ce qui concerne les plaintes contre la mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca, passées de 52 en 2016 à 19 en 2017.
En 2016, 165 accusations avaient été présentées au total, contre 138 cette année. Elles incluent également d’autres agences et sous-traitants de l’ONU.
Le Gabon a annoncé la semaine dernière qu’il retirait ses troupes participant à la Minusca après des accusations d’abus sexuels et des dysfonctionnements.
Le commandant de cette mission onusienne a été limogé en 2015 et des contingents ont déjà été rapatriés après de telles accusations visant des Casques bleus.
A la tête des Nations unies depuis le 1er janvier 2017, M. Guterres a promis la plus grande fermeté face aux accusations visant Casques bleus et autres employés de l’ONU, dont la première mission est de protéger les civils dans des régions difficiles.
“Personne servant sous le drapeau des Nations unies ne devrait être associé à de l’exploitation sexuelle ou des abus”, martèle-t-il dans le rapport.
“Combattre ce fléau reste l’une de mes premières priorités pour 2018, tout comme aider et encourager ceux qui ont été affectés par ces actes monstrueux”, ajoute-t-il.
Plus de 90.000 militaires servent sous la bannière des missions de maintien de la paix de l’ONU.
AFP