Deux soldats maliens ont été tués et un blessé dans la nuit de mardi à mercredi dans le nord du Mali lors d’une attaque “terroriste”, a annoncé mercredi le ministère malien des Forces armées.
“Le village de Soumpi, situé à une vingtaine de km de (la ville de) Niafunké (nord), a subi le passage des terroristes aux environs de minuit”, affirme le ministère sur son site d’information.
“Le bilan côté FAMa (Forces armées maliennes) est de deux morts, un blessé et deux à trois véhicules perdus”, poursuit le ministère selon lequel “le renfort est déjà sur place”.Â
Cette attaque survient après la visite dimanche des ambassadeurs des 15 pays siégeant au Conseil de sécurité de l’ONU du poste de commandement de la force antijihadiste du G5 Sahel à Sévaré, ville dans le nord du Mali.
Cette force antijihadiste conjointe, formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie, doit lancer sa première opération à la fin du mois.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes avaient été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques malgré la signature d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.
Face à la dégradation de la situation dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences jihadistes, le G5 a réactivé avec le soutien de la France le projet de force conjointe, initialement lancé en novembre 2015.
AFP