La Guinée équatoriale a signé mi-octobre plusieurs contrats pétroliers avec des entreprises étrangères, a annoncé le gouvernement équatoGuinéen, saluant une relance du secteur pour un pays qui fait face à une crise économique conséquence de la chute des cours du brut en 2014.
La firme britannique Ophir Energy et l’américaine Kosmos Energy ont signé le 12 octobre avec la compagnie pétrolière nationale de Guinée équatoriale GEPetrol des contrats de “partage de production”, a indiqué mardi le gouvernement sur son site internet.
Ces contrats concernent respectivement le bloc EG24 pour Ophir Energy, et les blocs S, W et EG21 pour Cosmos Energy, a précisé le gouvernement.
Ophir Energy est également impliquée avec GEPetrol dans la mise en œuvre du “projet Fortuna”, plus grand projet de production et de transformation de gaz du bloc R, un site offshore à l’ouest de l’île de Bioko, indique le texte.
Ces nouveaux contrats “s’inscrivent dans le cadre de la réactivation de l’activité d’exploration pétrolière et donc de la production en Guinée équatoriale”, selon le communiqué.
Ce pays pétrolier d’Afrique centrale de près d’un million d’habitants subit encore les conséquences de la chute des prix du baril en 2014, qui arrive au même moment que la crainte de la maturation de ses principaux champs pétrolifères.
Avec une production de près de 250.000 barils par jour en 2015, le pays est devenu en mai 2015 officiellement membre de l’Opep, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.
Mi-août, le gouvernement équato-Guinéen a annoncé des prévisions de chute de 21% en 2018 de sa production pétrolière, entraînant un nouveau recul du PIB.
L’exploitation du pétrole, principalement par des entreprises américaines, a débuté à la fin des années 1990 et. La rente pétrolière et les hydrocarbures représentent plus de 90% des exportations.
L’arrivée de la manne pétrolière a permis une multiplication par 35 du PIB entre 1996 et 2006, catapultant la Guinée équatoriale – auparavant classée comme pauvre – parmi les premiers pays africains selon le revenu par habitant.
Elle a eu cependant peu d’impact sur le quotidien des Equato-Guinéens. Malgré la construction de grandes infrastructures, l’éducation et la santé n’ont pas bénéficié de la rente pétrolière, selon un récent rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW).
Comme de nombreux pays pétroliers d’Afrique centrale frappés par la chute du prix du baril, la Guinée équatoriale a lancé un plan de diversification de son économie.
Contrairement à la plupart de ses voisins de la région, elle n’a pas encore bénéficié de l’aide attendue du Fonds monétaire international (FMI).
AFP