Le parti au pouvoir au Ghana a condamné les propos d’un membre de l’opposition qui a fait des remarques “traîtresses” en appelant à un coup d’Etat à propos d’un accord militaire controversé avec les Etats-Unis adopté au Parlement la semaine dernière.
Le secrétaire général adjoint du National Democratic Congress (NDC) avait déclaré lundi à la radio qu’il y aurait une “révolte civile” après la conclusion de l’accord de coopération militaire Ghana-Etats-Unis.Â
“Il y aura un coup d’Etat civil. Il y aura une révolution sociale et le mouvement va commencer mercredi”, avait déclaré Koku Anyidoho.
Des manifestants sont attendus mercredi à Accra pour protester contre l’accord conclu par le gouvernement du président Nana Akufo-Addo, qui selon eux affecte la souveraineté du pays.
“On a attiré l’attention du gouvernement sur les remarques traîtresses faites par le secrétaire général adjoint du National Democratic Congress (NDC), Koku Anyidoho, selon lesquelles le gouvernement du président Akufo-Addo serait renversé”, a déclaré mardi le ministre de l’Information, Mustapha Abdul-Hamid.
“Il est en conséquence important que le NDC démontre son engagement envers la gouvernance démocratique en montrant que la manifestation de mercredi n’est pas un rideau de fumée pour fomenter une insurrection dont a parlé Anyidoho.”
Le Ghana se présente comme un pays stable dans une région marquée par les coups d’Etat, les dictateurs et la corruption.
En 2016, le pays avait voté pacifiquement en faveur de M. Akufo-Addo, qui s’était engagé à limiter les dépenses excessives qui avaient contribué à une pénurie d’électricité et avaient découragé les investisseurs.
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