La liberté provisoire a été refusée à Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien, détenu à La Haye depuis 2011. Sur les trois juges de la Chambre de première instance, deux ont indiqué qu’une mise en liberté ne se justifie guère actuellement, contrairement aux arguments avancés par les avocats de la défense
«La Chambre ne dispose d’aucune information susceptible de justifier la mise en liberté de l’accusé. En conséquence, ses constatations de la décision du 25 septembre 2017 restent valables aujourd’hui», indique la décision ICC -RoC72 -1/18 en date du 20 avril 2018.Â
Il n’y aurait donc pas, selon eux, de fait nouveau qui aurait pu les amener à accéder à la demande de la défense. Car, soutiennent-ils, «le seul changement de circonstances mentionné ci-dessus est que le procureur a conclu avec la présentation de son cas».
En ce qui concerne l’argument relatif à l’état de santé du détenu, les juges indiquent qu’en réalité «conformément au rapport médical mis à jour, la Chambre est convaincue que la santé de M. Gbagbo est stable et qu’il reçoit un traitement optimal pour son état de santé actuel et son âge», ont-ils relevé.
A l’opposé des deux magistrats, le juge-président Cuno Tarfusser, se dit favorable à une mise en liberté provisoire de Laurent Gbagbo.
Il faut souligner que Laurent Gbagbo a été transféré le 29 novembre 2011 à la Cpi. Avec Blé Goudé, ex-leader des jeunes patriotiques, il est accusé de crimes contre l’humanité
Par Micheline Nzambe