Treize civils ont été tués mercredi en Centrafrique, à 300 kilomètres au nord de la capitale Bangui, a affirmé jeudi dans un communiqué l’ONU, qui n’a pas précisé les circonstances de l’attaque ni l’identité des assaillants.
Une patrouille de la mission des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) “a confirmé la découverte de 13 corps sans vie à Bongboto”, à 300 kilomètres au nord de Bangui, selon le communiqué.
“Les morts sont tous des civils”, a précisé à l’AFP le lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall, porte-parole de la Minusca.
La Centrafrique, deuxième pays le plus pauvre du monde selon l’ONU, est ravagée depuis 2013 par une guerre civile.
Au mois de Juin 2021, plus de 8.500 déplacés ont été expulsés de leur camp de fortune, ensuite ravagé par un incendie, dans la quatrième ville de Centrafrique, en proie à de fréquents combats opposant des rebelles aux forces gouvernementales et leurs alliés, selon Médecins Sans Frontières (MSF).
Le gouvernement centrafricain, qui s’enorgueillit d’avoir reconquis, grâce au soutien de paramilitaires russes, une grande partie des agglomérations occupées par les groupes armées, affirmait que la ville est désormais sous son contrôle.
Le camp d’Elevage abritait des personnes originaires de communautés pour la plupart semi-nomades qui y avaient trouvé refuge après avoir fui, avant la dernière offensive de décembre, les combats qui faisaient rage dans plusieurs zones du pays.
L’ONG ne donnait pas d’explication sur les causes de l’incendie mais mentionne qu’un affrontement a eu lieu dans la nuit du vendredi 4 juin entre “les forces gouvernementales” et “des groupes armés non étatiques à proximité du camp”.
Les équipes de MSF à Bambari, qui ont perdu un poste de santé dans l’incendie, en ont ouvert un nouveau dans l’enceinte de la mosquée. D’autres organisations humanitaires sont également mobilisées pour apporter une assistance.
Par AfriqueDiplo