
Le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrébada a félicité mercredi les groupes armés qui respectent leurs engagements prescrits dans l'accord de paix à travers la cessation des hostilités et les arrangements sécuritaires dans leurs zones respectives.
Ces groupes sont le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), le Mouvement patriotique pour le Centrafrique (MPC), et quelques embranchements des antibalaka, a-t-il précisé lors de la quatrième réunion du comité exécutif de mise en œuvre de l'accord de paix, signé le 6 février entre le gouvernement et 14 groupes armés.
Le Premier ministre a également fustigé les groupes qui ont des attitudes controversées, refusant volontairement et publiquement de respecter l'accord de paix, à travers les barrières illégales et la taxes de toutes natures qu'ils imposent aux citoyens.
M. Ngrébada a ainsi appelé ces groupes armés réticents à suivre ceux qui respectent leurs engagements, aussi, il a invité les garants et facilitateurs de la mise en œuvre de l'accord de paix à partager le même constat et d'envisager les mesures qui s'imposent.
Les membres du comité exécutif de mise en œuvre de l'accord de paix sont, entre autres, les représentants des autorités nationales, des diplomates, des de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA, et des groupes armés signataires de l'accord.
Par ailleurs, des mesures draconiennes seront réservées aux fonctionnaires et agents de l'Etat qui s'obstinent à ne pas regagner leurs postes en Centrafrique, a déclaré mercredi le ministre de la Fonction publique, Jean-Christophe Nguinza.
Un contrôle d'effectif s'est déroulé entre juin et juillet derniers dans les chefs-lieux de neuf préfectures sur 16 que compte le pays. Parmi les 2.857 fonctionnaires et agents de l'Etat dénombrés, 180 sont bénéficiaires de permission d'absence et 116 autres n'ont pas justifiés leurs absences chroniques, assimilées à l'abandon de poste, a noté M. Nguinza lors d'une conférence de presse.
La Centrafrique s'efforce de restaurer les autorités de l'Etat sur toute l'étendue du territoire. Néanmoins, certains membres de la fonction publique restent réticents aux affectations. Ils évoquent l'insécurité à cause de la présence de groupes armés, l'état défectueux des routes et l'absence des trafics routiers, et également le délabrement et l'absence d'équipement dans les infrastructures étatiques.
M. Nguinza s'est réjoui de ce que des fonctionnaires et agents de l'Etat se sont déployés dans les localités sous le contrôle des groupes armés, notamment les localités centrafricaines de Kaga Bandoro (centre-nord) et Bambari (centre).
La présence du personnel de la fonction publique dans ces zones permet aux autorités de jauger la bonne fois des groupes armés signataires de l'Accord de paix du 6 février dernier, a souligné le ministre.
AfriqueDiplo