
Des rebelles du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) dirigé par Nourrédine Adam, de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) conduite par Ali Darassa et du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) de Mahamat Al-Khatim ont recommencé à se regrouper dans la ville centrafricaine de Kaga-Bandoro (centre-nord), a appris Afrique Diplo d'une source locale.
D'après cette source, ces rebelles ont commencé à arriver en nombre en milieu de semaine dans des pick-up en provenance surtout des villes centrafricaines de Bambari (centre), Ndélé (nord-est) et Bria (centre-nord). En outre, ils s'en prennent à des habitants contraints d'abandonner leurs domiciles, lesquels sont exposés au pillages.
La source a précisé qu'auparavant, ces éléments rebelles s'étaient établis dans le quartier commercial de la ville. Mais avec les arrivées massives de leurs coéquipiers, certains ont envahi le quartier administratif.
Pour l'heure, le mobile du nouveau rassemblement des groupes rebelles à Kaga-Bandoro n'est pas connu.
Toutefois, cela peut rappeler le scénario d'avril dernier où, à la demande expresse du numéro deux du mouvement rebelle de la Séléka, Abdoulaye Hissène, un tel phénomène avait été observé puis sanctionné par une assemblée générale qui a condamné l'opération dite “Soukoula” (“Laver” en sango, la langue nationale centrafricaine) au PK5, quartier commercial de la capitale Bangui, dans le but de neutraliser quelques leaders des groupes d'autodéfense.
Ces groupes rebelles avaient clairement exprimé leur intention de descendre sur Bangui, probablement à la conquête du pouvoir. Seulement, ils avaient été arrêtés net par des casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA, avec l'appui de deux bombardiers français, qui ont tiré des coups de semonce près de la ville centrafricaine de Dékoa, à une centaine de kilomètres au sud de Kaga-Bandoro.
Des sources locales ont fait savoir qu'il y a juste une semaine, une scène de jalousie s'est achevée avec la mort de trois rebelles et six autres grièvement blessés. Des habitants ont été inutilement pris à partie en représailles.
Devant cette situation sécuritaire incertaine, des habitants ont demandé au gouvernement de déployer dans leur ville les militaires des Forces armées centrafricaines (FACA), en exhortant la MINUSCA à renforcer ses effectifs.
Deux casques bleus égyptiens de la mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA) ont été blessés vendredi dans une attaque orchestrée par des groupes armés non contrôlés assimilés à des anti-balaka à dix kilomètres de la ville centrafricaine de Gambo, dans la préfecture du Mbomou (sud-est), a annoncé dimanche la MINUSCA.
Dans un communiqué de presse, la mission indique que les assaillants se sont bien renseignés et préparés avant de commettre leur forfait. La MINUSCA a fermement condamné cette attaque qualifiée de “lâche” contre l'un de ses convois, qui a blessé deux casques bleus, et a immédiatement ouvert une enquête.
Le communiqué précise que des casques bleus escortaient un convoi logistique de la mission lorsqu'ils ont été pris pour cible par un nombre indéterminé d'anti-balaka, suscitant chez les soldats de la paix une riposte qui a fait fuir les assaillants.
La MINUSCA rappelle que toute atteinte à la vie d'un soldat de la paix peut être considérée comme un crime de guerre et est passible de poursuites par la justice nationale ou internationale.
Le 17 juillet dernier, trois casques bleus avaient été blessés alors qu'ils repoussaient une attaque contre le village de Pombolo par des éléments anti-balaka. Pour ce cas de figure, quelques assaillants avaient été neutralisés. Selon la MINUSCA, des anti-balaka de la région avaient publiquement menacé les casques bleus après l'intervention de ces derniers dans cette opération de protection des populations.
Afrique Diplo