L’adoption de la nouvelle Constitution et le vote des Burkinabè à l’étranger étaient au cÅ“ur des échanges entre Roch Kaboré et la délégation de  l’Opposition politique.
Pour les deux points, le président souhaite recueillir les propositions des partis politiques, majorité et opposition, avant de transmettre les différents projets de loi à l’Assemblée nationale pour adoption.
Après plus de deux heures d’échanges, ces partis membres de la majorité présidentielle disent être disposés à accompagner le président à tenir ses deux promesses de campagne, à savoir doter le Burkina d’une nouvelle Constitution et rendre effectif le vote des Burkinabè de l’étranger en 2020. Et ce, par la voie parlementaire, si on s’en tient aux propos du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo.
« Il s’agissait, ici, (… ) d’opérationnaliser cela à travers cette concertation avec les partis politiques, pour que les différents éléments y relatifs puissent être pris en compte dans le cadre d’un projet de loi qui sera transmis à l’Assemblée nationale pour adoption », a-t-il indiqué. Dans cette démarche, a indiqué Vincent Dabilgou, porte- parole de la majorité présidentielle, Roch Marc Christian Kaboré peut compter sur ses alliés.
Pour lui, la nouvelle Constitution en cours d’adoption, est essentielle pour le Burkina puisqu’elle permettra de refonder le pays des Hommes intègres. « Le deuxième point est relatif à quelques dispositions contenues dans le nouveau Code électoral. Le président du Faso nous a donné des orientations et sa vision. Maintenant, il nous appartient, partis politiques, d’engager, en notre sein, le dialogue interne pour faire en sorte que la vision que le président du Faso a tracée en ce qui concerne les partis de la majorité, nous puissions travailler pour la mise en Å“uvre de cette orientation. Nous avons pris acte et déjà , nous avons commencé à travailler entre nous pour faire en sorte que cette vision puisse approfondir la démocratie au Burkina », a-t-il dit.
Toute chose qui permettra au Burkina, selon lui, d’être classé comme un modèle en termes de démocratie. En rappel, sur invitation du président du Faso, une délégation de l’Opposition politique avait été reçue la veille . A l’issue des discussions, le chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, avait indiqué que l’Opposition politique tenait à ce que le vote des Burkinabè de l’étranger soit une réalité en 2020.
Du reste, avait dit Zéphirin Diabré, l’Opposition politique reste disponible dans la recherche de solutions consensuelles aux problèmes qui touchent à la vie de la Nation burkinabè. A noter que le projet de Constitution a été élaboré par une commission mise en place à cet effet. Elle était composée de représentants des partis de l’Opposion politique, de la majorité présidentielle, de la société civile, des Forces vives de la Nation, des autorités coutumières et religieuses.
« Il s’agit, ici, pour le président du Faso, de concrétiser deux de ses engagements importants », dit Siméon Sawadogo, à l’issue des deux rencontres
« Pour nous, au niveau du ministère en charge des libertés publiques et de partis politiques ayant participé à ces deux échanges que le président du Faso a eus avec l’Opposition politique et la Majorité présidentielle, c’est qu’il s’agit, ici, pour le président du Faso, de concrétiser deux de ses engagements importants. Le premier est que dans ce programme, on va adopter une nouvelle Constitution pour aller à la 5ème république.
Cela a fait l’objet de débat avec l’Opposition politique et la Majorité présidentielle. C’est la raison pour laquelle il avait mis en place une commission qui a travaillé pour sortir un avant-projet de Constitution consensuel, qui est déposé sur sa table. Il avait dit qu’il allait engager une concertation globale avec les partis politiques et c’est ce qui a été fait hier ( NDLR : jeudi 19 avril 2018) avec l’Opposition et ce qui s’est fait aujourd’hui (NDLR ; Vendredi 20 avril 2018) avec la majorité présidentielle, sur ce premier point essentiel qu’est la Constitution pour aller à la 5e république.
Le deuxième point essentiel de son engagement, c’est qu’il avait dit que le vote des Burkinabè de l’étranger serait opérationnalisé dans son mandat. Il n’y a pas d’ambiguïtés là -dessus. Il s’agissait ici, à partir du projet, à partir de l’engagement qu’il a pris, d’opérationnaliser cela à travers cette concertation avec les partis politiques, pour que les différents éléments y relatifs puissent être pris en compte dans le cadre d’un projet de loi qui sera transmis à l’Assemblée nationale pour adoption.
C’est lui qui a pris l’engagement et il cherche, à travers cette concertation, à l’opérationnaliser. Nous sommes partis de ce constat et nous allons travailler, à partir des propositions, puisqu’il a été demandé à l’Opposition politique et à la Majorité présidentielle, de faire des propositions dans les jours à venir. Nous allons faire la synthèse de ces propositions pour sortir un document qui sera transmis à l’Assemblée nationale et transformé sous forme de loi pour opérationnaliser ces deux éléments.