
Au Burkina, au moins trois personnes ont été tuées à Ouagadougou dans l'interpellation de jihadistes présumés.
Des tirs ont été entendus mardi matin dans la capitale burkinabè, dans le quartier Rayongo. Les échanges de tirs ont duré jusqu'à au moins 7 heures entre des individus retranchés dans une villa et les forces de l'ordre.
Selon un bilan non officiel, les trois assaillants ont été tués, cinq personnes seraient blessées et gendarme tué.
Cette opération s'est déroulée dans un quartier de la périphérie sud-ouest de Ouagadougou où la procureur du Burkina s'est rendue sur place sans faire de déclaration. Le ministre burkinabé de la Sécurité devait s'exprimer dans une conférence de presse.
Un riverain, Issiaka Ilboudo, dont la maison se situe en face de la villa où étaient logés les jihadistes présumés a fait part de “tirs intenses”.
“C'est autour de 3h du matin que nous avons entendu des bruits, des personnes couraient sur le toit des maisons. Ensuite, on a entendu des tirs qui duraient parfois 30 à 45 minutes avant de s'arrêter et de reprendre”
Un autre riverain, Pascal Lengani, a déclaré que la villa est “une nouvelle construction qui a été mise en location en juillet dernier”, mais personne, selon lui, ne connaît les habitants de la villa.
“On ne connaît pas le nombre de personnes qui habitaient la villa. Personne n'a dormi de la nuit à cause des tirs intenses. Le quartier (Rayongo) a été bouclé donc impossible d'aller au travail”, a-t-il dit.
Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières.
Le préfet de Oursi, une localité du Burkina Faso frontalière du Mali, a été abattu à la mi-mai devant sa résidence par des jihadistes présumés. Un bilan officiel a fait état de 133 morts dans 80 attaques dans cette région du nord-ouest. A quoi s'ajoutent trois attaques jihadistes qui ont frappé la capitale, et qui ont fait au total près de 60 morts.
Ces derniers mois, une centaine de personnes ont été interpellées et des engins explosifs découverts au cours d'opérations de ratissage dans l'est et le nord du pays.
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