Le Botswana et le Zimbabwe tentent de revitaliser leurs relations diplomatiques heurtées il y a quelques mois encore par les lancer de piques entre les anciens présidents Ian Khama et Robert Mugabe.
Ce sont deux leaders aux accessions au pouvoir diamétralement opposées qui se sont rencontrés ce lundi à Harare. D’un côté le nouveau président du Botswana Mokgweetsi Masisi, nommé par son prédécesseur Ian Khama le 1er avril, et de l’autre, Emmerson Mnangagwa, arrivé au pouvoir après la démission forcée de Robert Mugabe après 37 ans de règne.
Cette première sortie du nouveau président botswanais placée sous le signe de la prise de contact avec les dirigeants de l’Afrique australe et de la coopération bilatérale, est surtout un signe de plus du réchauffement entre Gaborone et Harare.
En effet, le Botswana ne s‘était guère privé de commentaires sur le long règne de Robert Mugabe à la tête du Zimbabwe. À plusieurs reprises, l’ex-président Ian Khama avait notamment appelé le dirigeant nonagénaire à quitter ses fonctions pour le bien de son pays.
En novembre 2017, au plus fort de la crise militaro-politique qu’a connu le pays, il avait réitéré sa position contre son homologue, critiquant sans gant l‘éviction d’Emmerson Mnangagwa, alors vice-président du pays. Une sortie qui avait provoqué l’ire de l’ancien gouvernement.
Mais, depuis son arrivée au pouvoir, Emmerson Mnangagwa tente de rétablir des liens diplomatiques plus solides avec des pays considérés comme rivaux par Robert Mugabe.
Dans la foulée, le ministère zimbabwéen des Affaires étrangères a annoncé qu’il avait invité les Etats-Unis et l’Union européenne à observer les élections prévues en juillet.
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