
Dabine Dabire est détenu par le Service des enquêtes criminelles (SIC) à Luanda, conformément à un mandat d’arrêt émis par le Bureau du procureur général (PGR). Jusqu’à son arrestation, Dabine Dabire séjournait au luxueux Hôtel Talatona, un des palaces les plus chers de Luanda. Il occupait deux suites présidentielles, apparemment « pour donner l’apparence d’une haute figure d’affaires ».
Dabine Dabire est un homme d’affaire ivoirien qui possède aussi la nationalité burkinabée. Il est président et Fondateur de MAS GROUP, structure portant le projet de développement FUTURE OF AFRICA. Il est accusé d’avoir soumis aux autorités angolaises des propositions fictives pour la construction de nouvelles villes dans plusieurs provinces du pays, y compris Luanda, soi-disant avec ses propres fonds et à travers sa compagnie « Mas Group ».
Les dénonciations contre Dabire ont commencé à circuler dans le pays en mars de cette année rapporte Angola24 qui explique que l’homme d’affaires a promis de transformer la région de la côte angolaise en une « nouvelle Californie« , et de faire construire un port en eau profonde et une zone industrielle dans le sud du pays.
Dans son hôtel, Dabine Dabirel aurait tenu plusieurs réunions avec des hauts fonctionnaires et des entrepreneurs privés pour leur demander de se joindre à lui avec de petites participations dans des projets où il serait le principal financier.
Il a commencé à éveiller des soupçons lorsque l’hôtel Talatona l’a menacé d’expulsion pour défaut de paiement.
Lourenço a surpris les analystes et les diplomates par la rapidité avec laquelle il a cherché à s’attaquer à certains des intérêts établis qui contrôlent la troisième plus grande économie de l’Afrique subsaharienne et le deuxième plus grand exportateur de pétrole.
Après près de 30 années de guerre civile qui ont pris fin en 2002, l’économie de l’Angola a connu une croissance rapide grâce à un boom pétrolier qui a conduit le PIB à se multiplier par dix en 2014. Mais la corruption et la mauvaise gestion ont entraîné une inégalité persistante, et l’effondrement du prix du pétrole a provoqué une crise économique dont le pays est encore en train d’émerger.
En novembre, il a limogé Isabel dos Santos, fille de l’ancien président José Eduardo dos Santos, en tant que président de la compagnie pétrolière nationale Sonangol. Il a également annulé des contrats d’État lucratifs avec une société de médias appartenant à une autre des filles de dos Santos.
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