Les Premiers ministres français, Manuel Valls, et sénégalais, Mahammed Boun Abdallah Dionne, sont convenus vendredi qu’il n’existait « pas de pré carré » sur les marchés africains pour quelque pays que ce soit, lors d’une visite de M. Valls à Dakar.
« Notre pays est stable, il a beaucoup d’avantages comparatifs, la France nous fait confiance, bravo aux investisseurs français qui viennent. D’autres partenaires sont présents », a déclaré M. Dionne, une allusion à la place grandissante de la Chine. « Il n’y a pas de pré carré, de chasse gardée, nous travaillons la main dans la main, dans le respect », a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue français.
« Grâce à vous, la France est le partenaire économique de premier plan du Sénégal, premier investisseur, premier fournisseur, premier employeur de main-d’œuvre sénégalaise », avait déclaré M. Valls jeudi soir lors d’une rencontre avec la communauté française.
« Mais je sais que rien n’est jamais acquis. Ici comme dans toute l’Afrique francophone, il n’y a pas de pré carré. Vous subissez la concurrence de grands pays émergents mais aussi de partenaires européens », avait-il souligné.
Dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique à la veille de ce voyage, le Premier ministre français avait indiqué vouloir « organiser avec (son) homologue chinois, Li Keqiang, qui a proposé l’idée, un grand sommet France-Chine-Afrique, qui pourrait se tenir à Dakar ».
Un accord sur les « partenariats franco-chinois sur les marchés tiers », visant à conquérir conjointement des marchés en Afrique et en Asie, a été signé en juillet 2015 à Paris lors d’une visite du Premier ministre chinois.
Les échanges de la Chine avec l’Afrique étaient estimés en 2015 à quelque 180 milliards de dollars (160 milliards d’euros).
Par Guylain Gustave Moke