Les pays de l’Union africaine (UA) accusent un retard dans le recrutement de personnel “encore insuffisant”, mais également dans la disponibilité des infrastructures pour faire de la Couverture santé universelle (CSU) une réalité.
“Il faut combler ces lacunes par nos propres actions dans nos pays avant celles de nos partenaires”, a dit lundi le Président en exercice de l’Union Africaine, Paul Kagamé à la tribune du Palais des Nations à Genève lors de la réunion de Haut niveau dans le cadre de la 71ème Assemblée mondiale de la santé.Â
“Les données montrent que les dépenses directes sont une source d’appauvrissement en Afrique, avec beaucoup de services qui permettent de sauver de vies qui ne sont pas encore largement disponibles”, a-t-il dit.
Alors que la Couverture sanitaire universelle s’élargit, “les risques financiers pour les citoyens se multiplient” sauf si des mesures de protection sont mis en place pour les plus vulnérables, a souligné le chef de l’Etat rwandais.
“Atteindre la couverture sanitaire universelle est un objectif réaliste pour les pays avec une forte volonté politique à toutes les étapes”, a-t-il soutenu.
La CSU est la “bonne stratégie à mettre en place puisqu’elle est source de transformation” a estimé Paul Kagamé qui a suggéré aux Etats africains de continuer à travailler avec l’OMS pour l’atteinte de ses objectifs.
“Il est important pour les pays africains, a-t-il ajouté, d’avoir un système composé de personnes compétentes, professionnelles pour sauver des vies en plus d’une combinaison de facteurs dont le financement la conception du système et le déploiement du personnel pour permettre que les services appropriés soient accessibles et abordables”.
Ouverte au Palais des Nations, la 71ème Assemblée mondiale de la Santé accueille des délégations des ministères de la Santé des pays membres dont le Sénégal. Des réunions d’informations techniques, des conférences thématiques parallèles rythment cette rencontre annuelle qui accueille jusqu’à samedi prés d’un millier de délégués.
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