
Les responsables des armées des pays membres de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT, Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun), ainsi que du Bénin, se sont réunis mardi à Niamey pour discuter d'une bonne intégration des renseignements face à Boko Haram, a appris AfriqueDiplo de source officielle nigérienne.
Pendant l'Atelier sur le renseignement de la région du lac Tchad de 2019, qui a pour thème “l'intégration des renseignements aux opérations” et dure deux jours, les délégations vont aborder des thèmes pertinents tels que l'analyse des menaces, l'identification des lacunes, la collecte des renseignements et sa nécessaire intégration dans les opérations.
Le chef d'état-major adjoint des armées du Niger, le général Ibrha Boulama Issa, qui a présidé mardi l'ouverture de l'atelier, a déclaré qu'”il est plus qu'indispensable que les renseignements et les opérations communiquent davantage afin d'accroître le potentiel et les chances de succès face à un ennemi de plus en plus sournois, souvent diffus et faisant montre de résilience”.
Selon les estimations des médias, le mouvement Boko Haram fait plus de 27.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés dans cette région depuis 2009.
Au Niger, c'est la région de Diffa (sud-est, frontalière du Nigeria) qui est le théâtre, depuis plus de quatre ans, d'attaques meurtrières de la secte terroriste à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens et des milliers de déplacés du Niger et du Nigeria.
“La lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violents nécessite donc non seulement une bonne coordination interagences et interinstitutionnelle, mais également une synergie d'actions entre les chaînes de commandement, opération et renseignement”, a-t-il estimé.
L'objectif de l'atelier vise à renforcer le développement des capacités institutionnelles des différentes armées en présence et la nécessaire synchronisation des efforts en opération, avec un personnel mieux formé et plus professionnel.
AfriqueDiplo