L’Afrique aura une place importante dans la prochaine COP 28, qui se tient à Dubaï, du 30 novembre au 12 décembre 2023. Le continent est, en effet, l’un des plus vulnérables aux effets du changement climatique, et ses pays sont demandeurs d’actions urgentes pour lutter contre ce phénomène.
Début septembre 2023, l’Afrique s’est réunie au Sommet africain du Climat, à Nairobi, pour définir une position commune. « Face aux profonds défis posés par les changements climatiques en Afrique, nous restons inébranlables dans notre engagement à faire face à cette menace existentielle pour l’ensemble de l’humanité », avait déclaré le président kényan William Ruto.
« L’abondance d’énergie éolienne et solaire en Afrique peut alimenter notre développement, en créant des emplois, en protégeant les économies locales et en accélérant l’industrialisation durable du continent. Mais pour que nous puissions ouvrir la voie à un avenir durable et prospère pour notre continent et pour le monde, il faut que nos pays en développement bénéficient de financements et de technologies. En nous réunissant à l’occasion du Sommet africain sur le climat et de la Semaine africaine du climat, nous entendons faire entendre une voix africaine unique et retentissante qui portera les résultats de ces événements cruciaux jusqu’à la COP 28 et au-delà  », avait poursuivi le dirigeant.
L’Afrique sera représentée à la COP par une délégation d’environ 2 000 personnes, composée de représentants des gouvernements, des organisations de la société civile et des entreprises. La délégation sera dirigée par l’ancien président de l’Union africaine, Macky Sall.
L’adaptation au changement climatique : l’Afrique est déjà confrontée à des impacts du changement climatique, tels que les sécheresses, les inondations et la montée du niveau de la mer. Les pays africains appellent à des financements accrus pour l’adaptation au changement climatique.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre : l’Afrique est un continent en développement, et ses pays ont besoin de financements pour investir dans des énergies propres et des technologies bas carbone.
La justice climatique : les pays africains estiment que les pays développés, qui sont responsables de la majeure partie des émissions de gaz à effet de serre, doivent assumer leurs responsabilités et fournir une assistance financière aux pays en développement.
Les représentants du continent sont bien déterminés à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique. Mais cela ne peut pas se faire sans que les pays responsables de la majorité de la pollution compensent les efforts de l’Afrique. La COP de Dubaï sera une occasion pour le continent de faire entendre sa voix et de défendre ses intérêts.
En effet, « l‘Afrique ne représente que 4% des émissions mondiales. Pourtant, elle subit certains des pires effets de la hausse des températures mondiales : Les populations africaines, et les populations du monde entier, ont besoin d’une action pour répondre aux extrêmes climatiques mortels. Je suis convaincu que l’Afrique peut être au cœur d’un avenir renouvelable. Le moment est venu pour tous les pays de s’unir pour défendre notre unique patrie », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, António Guterres.
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