
L’alliance tripartite au pouvoir en Afrique du Sud est en danger après que le président Jacob Zuma a remanié mardi le cabinet, révoquant Blade Nzimande, secrétaire général du Parti communiste sud-africain (SACP).
M. Nzimande a demandé à plusieurs reprises la démission de M. Zuma. Le SACP a également critiqué M. Zuma pour le remaniement ministériel plus tôt cette année.
Lors d’une conférence de presse mardi, le SACP a déclaré que M. Zuma a procédé au dernier remaniement sans consulter d’autres partenaires tripartites.
L’alliance au pouvoir comprend le SACP, le Congrès national africain (ANC) de M. Zuma et le Congrès des syndicats sud-africains.
« Nous rejetons catégoriquement ces manœuvres qui placent l’alliance au bord de la désintégration », a martelé le SACP. « Notre point de vue est qu’il ne s’agit pas d’un remaniement mais du limogeage ciblé de Blade comme une attaque directe contre le SACP ».
« L’autoritarisme continu de M. Zuma qui ignore les protocoles et les relations de l’alliance a plongé l’alliance dans des eaux inconnues », a souligné le SACP.
Un chercheur de l’Université de Johannesburg, Shepherd Mpofu, a déclaré à Xinhua que le remaniement élargira l’écart entre les deux partis frères.
« Cela creuse davantage le fossé entre le SACP et l’ANC, amplifiant ainsi les cratères de l’alliance tripartite », a affirmé M. Mpofu.
Par Peter Kans